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Critiques Séries : Criminal Minds : Beyond Borders. Saison 1. Episodes 4 et 5.

Publié le 03 mai 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Criminal Minds : Beyond Borders // Saison 1. Episodes 4 et 5. Whispering Death / The Lonely Heart.


Je pense que l’échec de Criminal Minds : Beyond Borders vient véritablement de la non connaissance du monde international. Les scénaristes basent alors leurs intrigues sur des on-dit ou en tout cas une fiche Wikipédia du pays afin d’en mettre en scène sa culture. C’est un manque cruel de connaissance qui laisse perplexe et échoue à rendre cette série réellement intéressante et passionnante. Surtout qu’en parallèle, les affaires sont des affaires tout ce qu’il y a de plus classiques. Si Criminal Minds : Beyond Borders n’échoue pas autant que CSI : Cyber, elle échoue tout de même sur un plan différent mais qui pourrait être mis en parallèle. En créant la nouveauté des crimes internationaux, la série aurait clairement pu jouer sur l’immersion et nous plonger dans de vraies cultures. « Whispering Death » par exemple était une occasion en or de nous plonger dans la culture japonaise. Sauf que cette culture complexe ne se résume pas aux quelques clichés que la série tente de nous présenter ici. Cela me rappelle énormément ce que Covert Affairs était au départ et qui a par la suite décidé de vraiment s’immerger dans les cultures des pays afin de prouver qu’elle n’était pas bête.

Si CBS est ambitieuse et qu’elle a envie de faire un pari avec Criminal Minds : Beyond Borders, elle pourrait délocaliser la série dans le monde entier et tourner dans les pays où sont racontées les diverses histoires. Je verrais bien une saison se déroulant en Europe. Il y a déjà tellement de cultures à explorer qu’il y a largement de quoi remplir 22 épisodes mais il faut avoir envie de le faire et se donner les moyens de la réussite. Car ce n’est vraiment pas ce que Criminal Minds : Beyond Borders cherche à nous démontrer. Cet épisode envoie donc l’équipe au Japon où ils vont venir en aide aux forces de police locales dans une affaire d’homicides qui ressemblent à des suicides. Le profiling était l’un des atouts maîtres de la série mère, Esprits Criminels. Sauf que depuis quelques années, c’est devenu très secondaire et Criminal Minds : Beyond Borders laisse plus ou moins tout cela s’évaporer. J’ai l’impression que les scénaristes pensent que l’on n’a pas besoin de ça ou qu’en tout cas on pourrait avoir envie de voir autre chose, sauf que c’est loin d’être le cas. Je préfère largement quand une série raconte des choses avec intelligence car c’était intelligent au début Criminal Minds. Désormais, elle s’appuie surtout sur les personnages et l’attachement que l’on a créé avec eux.

Avec ceux de Criminal Minds : Beyond Borders on ne s’est pas encore attachés. Car l’on n’a jamais l’occasion de s’y attacher. Jack Garrett est une machine qui avance tel un Robocop qui se moque complètement de la culture d’un pays. Il est accompagné de Clara Seger, toujours prête à mettre la main dans le cambouis mais la tambouille reste assez peu fameuse là aussi. Alana de la Garza a le chic pour se retrouver avec des rôles un peu trop insignifiants (même dans Scorpion où elle avait le potentiel d’évoluer elle restera une plante verte). Et je vais passer sur les autres qui sont là comme dans CSI : Cyber on veut quelques petits clichés. Mais l’erreur c’est « The Lonely Heart ». Pour un français, voir une affaire se dérouler à Paris est toujours jouissif. Surtout quand depuis des années les séries policières à succès vantent leur envie de tourner des épisodes sur Paris. On attend toujours l’épisode des Experts que William Petersen rêvait soi-disant de tourner dans notre capitale, ou même ce que nous assénait chaque année Simon Baker pour Mentalist, même Esprits Criminels a déjà tenté.

Maintenant qu’il y a la déclinaison qui va à l’étranger, je dois avouer que j’étais surexcité à l’idée de voir une affaire parisienne. Cela avait tellement de potentiel que j’ai tout de suite été beaucoup trop confiant que cela pouvait réellement donner quelque chose. Ticona s. Joy écrit ici son second épisode pour la franchise, autant dire qu’elle ne connaît que ça mais pas forcément ce que c’est que d’écrire un bon épisode de séries policières de ce genre là. Crossing Lines a côté avait réussi à faire quelque chose à l’international. C’était certes concentré sur le sol européen mais justement, cela permettait d’éviter de se ridiculiser dans des décors reconstitués et tentant de nous faire vivre une expérience qui a finalement été tourné dans des studios à Hollywood et même pas sur le lieu où est sensé se dérouler l’affaire. Croire à ce que Criminal Minds : Beyond Borders nous raconte à Paris n’est pas facile. Quand un fou décide de s’en prendre à des américains vivant à Paris, notre équipe raplique. Après un montage carte postale sur fond de musique accordéon (je me demande si Ticona est déjà venue à Paris pour oser un tel épisode…). Je suis donc vraiment déçu et ce n’est pas des plans carte postale qui vont changer le fait que l’on n’est pas à Paris. Sans compter qu’ils vont prendre des québécois pour parler français dont Lothaire Bluteau (même si ce dernier a au moins l’avantage de ne pas avoir un trop gros accent québécois prononcé), vu dans Vikings.

Finalement, Criminal Minds : Beyond Borders continue d’être une déception avec laquelle je commence sérieusement à perdre patience. Je ne suis pas sûr d’aller bien loin dans la saison si cela continue à être aussi ridicule, ennuyeux et xénophobe.

Note : 4/10 et 2/10. En bref, Paris ce n’est pas que l’arc de Triomphe et de l’accordéon.


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