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MONDE / SOCIÉTÉ > Journée mondiale de la liberté de la presse : année exceptionnelle pour la censure

Publié le 03 mai 2016 par Fab @fabrice_gil
Comme tous les ans depuis 1993, le 3 mai est marqué d’une pierre blanche la journée mondiale de la liberté de la presse. L'occasion pour Reporters sans Frontières (RSF) de faire le point dans le monde.

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©RSF


La journée mondiale de la liberté de la presse donne l’opportunité de rappeler quelques principes fondamentaux, notamment l'indispensable indépendance des médias, de se souvenir des journalistes disparus en exerçant leur métier et d'évaluer la situation dans le monde. Dans son classement 2016, Reporters sans frontières (RSF), s'inquiète d'une "paranoïa des dirigeants contre les journalistes". RSF parle même "d'un climat de peur généralisée et de tensions qui s'ajoute à une emprise des États et des intérêts privés de plus en plus grande sur les rédactions". L'Europe, zone plus libreCe palmarès fait le tour de 180 pays à l’échelle planétaire. Il montre que l'Europe demeure, cette année encore, la zone où les médias sont les plus libres : en tête la Finlande, les Pays-Bas et la Norvège. Il faut noter une amélioration de la situation en Tunisie et en Ukraine. À l’inverse, la Pologne dégringole de la 29e à la 47e place, "sous l'effet de la remise au pas des médias lancés par le parti ultra-conservateur". La France est stable au regard de l'an passé, est reste à la 45e place. "Le journalisme turc est mort"La Turquie, en très mauvaise posture dans le classement RSF 2016, dénonce l'autocensure devenue trop récurrente dans le pays. Les journalistes sont inquiétés et poursuivis pour insultes au Président, notamment. Can Dundar et Erdem Gül du quotidien Cumhuriyet en savent quelquechose. Au mois de novembre dernier, les deux hommes ont été inculpés d'espionnage, de divulgation de secrets d'Etat et d'aide à une organisation terroriste. La justice leur reproche une enquête sur un transfert d'armes des services de renseignement turcs à des groupes armés syriens. Sorti de prison doublé d’une interdiction de quitter le territoire, Erdem Gül s’était exprimé il y a un peu plus d'un mois à Ankara. "Nous avons été accusés de crimes très lourds. On nous accuse d’avoir révélé des secrets d’Etat, d’espionnage, de soutenir des organisations terroristes. On nous accuse également de vouloir renverser le gouvernement par la force. On nous a condamnés à la prison à vie".L'Érythrée en bas du classementLe Tadjikistan (150e place) semble également subir, "la dérive autoritaire du régime". Reporters sans Frontières note également "une dégradation spectaculaire" du Sultana de Brunei (155e), imputable à "l'instauration progressive de la charia et d'éventuelles accusations de blasphème". Le Burundi arrive juste après, à la 156e place. Le Turkménistan, la Corée du Nord et l'Érythrée forment "le trio infernal", en bas de classement. "Il est malheureusement notable que de très nombreux dirigeants dans le monde développent une forme de paranoïa contre l’exercice légitime du journalisme, déclare Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. FG
Ce classement est établi grâce à un questionnaire proposé en vingt langues à des experts du monde entier. S'ajoute un relevé quantitatif des violences commises contre les journalistes.

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