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Critique Ciné : Sky (2016)

Publié le 07 mai 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Sky // De Fabienne Berthaud. Avec Diane Kruger, Norman Reedus et Gilles Lellouche.


Pour la troisième fois consécutive en 10 ans, Fabienne Berthaud retrouve Diane Kruger devant sa caméra. La relation entre les deux femmes a commencé avec Frankie (2005) et s’était poursuivie par Pieds nus sur les limaces (2010). Elle s’est associée à Pascal Arnold (Chroniques sexuelles d’une famille d’aujourd’hui, Darling) afin d’écrire l’histoire de Sky, celle d’une femme qui s’échappe d’une relation. Dans un sens, cela me rappelle un peu ce que Pascal Arnold a déjà fait par le passé dans le scénario de Darling (2007). J’aime beaucoup Diane Kruger et je dois avouer que je n’ai beaucoup aimé dans Sky. Elle nous raconte l’histoire de cette femme émancipée qui n’a pas peur de tenir tête à son mari et qui prend le temps de vivre. Le film ne cherche pas à passer du temps sur les discussions des personnages, ce qui fait un film assez contemplatif. Je trouve que c’est une très bonne chose dans le sens où ce road-trip est une occasion en or de créer des rencontres et d’en faire quelque chose. Jonché de guests assez surprenants (Joshua Jackson, Norman Reedus, Lena Dunham, Lou Diamond Phillips, et j’en passe mais c’est surtout Laurene Landon qui m’a surpris), Fabienne Berthaud met surtout le cap sur Diane Kruger et cette personnalité électrisante qu’elle a.

En vacances avec son mari dans l’Ouest américain, Romy décide de mettre fin à cette relation toxique et de reprendre sa vie en main. De Las Vegas aux plaines du Nevada, la route sera jalonnée de rencontres improbables, intenses et toutes porteuses d’un nouvel espoir…

On est aimanté par son visage et ses expressions, celle d’une femme perdue puis d’une femme un peu plus complexe dès qu’elle est enfin libre et qu’elle peut ainsi vivre librement. C’est donc une histoire de femme émancipée que Sky veut nous raconter, de femme qui arrive enfin à se sortir d’une relation dans laquelle elle n’était pas heureuse. C’est aussi l’histoire d’une renaissance. C’est quelque chose en quoi Berthaud semble croire beaucoup quand on suit sa filmographie et je dois avouer que c’est une très bonne chose. Derrière le côté parfois un peu abrupte des choses et un départ presque thriller-esque accentuant rapidement une certaine forme de tension, Sky devient beaucoup plus romantique et tendre. Sky transforme alors Romy en une sorte de féministe qui tient tête aux hommes (notamment dans ce diner face à ce motard, ou même face à Norman Reedus lors de son introduction). Il y a de vraies questions qui sont posées mais Sky ne cherche pas forcément à répondre à celles ci, préférant contempler les conséquences de ce qui est mis en place.

« I’m happy it’s over » qu’elle dit à un moment Romy avant que sa relation avec Diego ne commence. Elle s’est donc sortie d’une relation pour ne plus perdre de temps avec ce qui n’est pas ce qu’elle veut. Elle veut quelque chose, elle va le faire. Elle ne veut pas, elle ne va plus le faire. C’est donc sur fond de reconstruction et de soif de liberté « I just want to be free » que Sky parvient à se dérouler au fil des minutes. Une fois le film terminé, on n’a pas vraiment envie de quitter Romy. Sa vie n’est pas meilleure que celle des autres, mais elle va tenter de vivre une aventure qu’elle n’a jamais eu la chance de vivre. Et c’est justement ce que j’ai trouvé de plus juste là dedans. D’autant plus que la réalisatrice sait très bien comment utiliser sa muse afin de la faire briller à l’écran.

Note : 7/10. En bref, une bien belle aventure.


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