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L'affaire Baupin : « la parité a gagné mais on est encore loin de l'égalité »
Publié le 10 mai 2016 par Gezale
Manuel Valls avait toute
confiance en Michel Platini et on sait comment cela s’est terminé avec la
décision du TAS (Tribunal arbitral du sport) et sa condamnation à quatre ans de
diette footballistique obligatoire…Emmanuelle Cosse « a toute confiance » en
son compagnon mais on ignore encore comment cela finira. Le fait est que si
elle croit la version de son compagnon, elle met en cause celle des huit femmes
qui, jusqu’aujourd’hui, ont déclaré publiquement avoir été victimes des assauts
physiques ou des tweets répétés de caractère sexuel de la part de Denis Baupin.
Mme Cosse s’empresse pourtant d’ajouter qu’il ne faut pas transiger avec les
violences faites aux femmes !
L’ancien vice-président de
l’Assemblée nationale nie tout en bloc. Il promet procès et actions judiciaires
à tous ceux qui mettront en cause son comportement et cette stratégie se trouve
renforcée par sa compagne. Ce matin, sur France Info, Mme Cosse assurait ainsi que
la gravité des accusations portées contre son mari obligeait la justice à
connaître des faits et que c’est devant elle que la vérité éclaterait.
Le procédé est habile
puisqu’aucune plainte n’a été encore déposée et que les faits ont eu lieu bien
avant les trois dernières années, délai de la prescription supposée mettre à
l’abri des poursuites le député EELV. A moins que de nouvelles plaignantes se
fassent connaître et évoquent des actes non prescrits. Ce matin, le parquet
déclare avoir ouvert une enquête préliminaire. Elle permettra aux
témoins-victimes d’être entendus par des policiers dans un premier temps et,
ensuite, qui sait si un juge d’instruction ne sera pas saisi pour des
investigations plus poussées.
Caroline Haast, une
féministe active, a été interrogée, hier, sur une radio nationale. Elle fustige
évidemment ces comportements scandaleux qu’elle interprète de cette
façon : la domination exacerbée des hommes dans le monde politique et
leurs pouvoirs exorbitants. Comme le dit bien Noël Mamère, député EELV : « la parité a gagné mais on est encore loin
de l’égalité. » Ce sera pourtant à cette aune que seront jugés les
gouvernants d’aujourd’hui et, surtout, de demain.