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Grève des sans papier: bientôt la deuxième vague?

Publié le 16 juin 2008 par Gaellef
Le 15 avril dernier, 300 sans papier salariés d'une vingtaine d'entreprises franciliennes entraient dans une grève concertée et illimitée. 2 mois plus tard, la situation a peu évoluée et les leader syndicalistes tentent de mobiliser leurs troupes pour une nouvelle vague de manifestation.

"Le lapin est sorti du chapeau. Ca va devenir un véritable problème économique" Jean Claude Amara, porte-parole de l'association Droit Devant! préparent avec la CGT une deuxième vague de manifestations de sans-papier salariés et espèrent accentuer la visibilité du problème. Depuis le 15 avril dernier, date à laquelle les premiers travailleurs clandestins ont investi les médias et dénoncé leur situation comparée à un "esclavage moderne" par la CGT, l'opinion publique a évolué. Désormais 63% des Français se disent favorable à un examen au cas par cas des demandes de régularisations des travailleurs sans-papiers, et 21% se prononcent même pour une régularisation massive. Si cette dernière option n'est pas envisageable depuis la circulaire Hortefeux qui interdit les régularisations massives, la circulaire du 7 janvier plaide en faveur d'un examen des dossiers des candidats à la nationalisation. Elle autorise en effet les préfets à étudier, sous certaines conditions, la régularisation des sans-papiers employés depuis plus d'un an dans une entreprise exerçant une activité dans un domaine en manque de main d'oeuvre.

1500 demandes de régularisation

Depuis avril, les choses ont changé. De 300 grévistes, de 320 dossiers déposés, nous sommes déjà à plus de 1000 manifestants et les soutiens aux sans-papiers se multiplient. La CGT et Droit Devant font désormais lutte commune avec FSU et Cimade et certains patrons soutiennent leurs employés en grève. J-C Amara s'offusquait fin mai: "Après 20 semaines de grève, on a obtenu 20 régularisations", d'où la nécessité pour l'association de poursuivre le combat. Aujourd'hui, 400 demandes seraient déjà en cours de procédure vers la régularisation mais plus de 1000 demandes restent en suspend. La deuxième vague pourrait donc viser à l'élargissement des procédures, et profiter des manifestations pour dénoncer la situation de plus en plus courante des salariés clandestins dans certaines filières professionnelles.

Gaëlle F.

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