Criminal Minds : Beyond Borders // Saison 1. Episodes 6 et 7. Love Interrupted / Citizens of the World.
Plus le temps passe et plus je me demande ce que CBS a vraiment voulu faire. Si elle n’a pas voulu se donner les moyens d’aller réellement à l’étranger pour mettre en scène une série qui connaît un peu mieux la culture que ce qu’elle ne semble démontrer j’aurais été ravi. Mais là, je n’ai de cesse de me taper la tête contre un mur au fil des épisodes. Jack Garrett est aussi charismatique qu’un monolithe et toute l’équipe de profliers, reposant énormément sur sa personne, reste donc beaucoup trop lisse à mon goût. Quand s’ouvre chaque épisode je ne peux m’empêcher de rire face à l’introduction qui semble faire l’apologie des frontières américaines comme étant les plus sûres du monde. Et c’est pour cela qu’il faut donc sauver les américains à l’étranger car à l’étranger, c’est terrible, ils sont confrontés à tout un tas de choses terribles. Mais du coup, Criminal Minds : Beyond Borders oublie les horreurs que la série mère raconte sur le sol américain et qui dans un sens sont beaucoup plus gores et terrifiantes. Alors la sécurité, elle est où au juste ? Pour ce qui est de ces deux nouveaux épisodes, Criminal Minds : Beyond Borders continue son petit tour du monde en cartes postales alors que « Love Interrupted » nous propose un petit voyage à… Belize.
Pas mal comme destination non ? Tout cela dans le but de retrouver un couple qui a complètement disparu lors de leur lune de miel. Le point de départ de cette histoire était plutôt bon et l’exécution pas totalement ratée non plus. En effet, l’ambiance un peu plus solaire est utilisée de façon un peu plus judicieuse que je n’aurais probablement pu l’imaginer au départ. Belize est un joli terrain de jeu dont le casting ne peut pas vraiment profiter étant donné que Criminal Minds : Beyond Borders n’est pas tournée là bas mais peu importe, l’apparition d’Autumn Reeser (Newport Beach) sous les traits de Sue Davis a fait beaucoup là dedans. Accompagnée de Gil McKinney (L.A. Noire, Friday Night Lights) j’ai été plutôt séduit par le résultat qui nous est proposé ici (ce qui change légèrement de ce à quoi je m’attendais au premier abord). On ne peut pas dire que Criminal Minds : Beyond Borders nous ait habitué à grand chose de neuf mais cet épisode est l’un des rares de cette première saison à ne pas nous donner de l’urticaire rien qu’en imaginant le mauvais portrait dépeint des habitants d’un pays. Certes, ceux qui habitent à Belize vont sûrement se tirer les cheveux comme moi devant l’épisode 1.05 à Paris mais l’histoire était au moins un peu plus palpitante et efficace. C’est déjà beaucoup.
Surtout quand en face Gary Sinise semble littéralement se faire chier et ne pas donner le meilleur de lui-même dans sa prestation. L’acteur est certainement là pour cachetonner et payer ses impôts. Le bougre n’est pas l’acteur le plus talentueux qu’il soit mais dans CSI : NY il savait parfois être un peu plus chaleureux que cette tête de dix pieds de long qu’il n’a de cesse d’arborer dans Criminal Minds : Beyond Borders. « Citizens of the World » c’est un terrain de jeu tout aussi ensoleillé puisque nous allons au Maroc. Enfin, un Maroc reconstitué je ne sais où. L’histoire ressemble plus ou moins à l’épisode précédent puisque l’on suit l’histoire d’un couple qui a été kidnappé. Certes, c’est ici sur une croisière mais c’est un peu la même chose. La scène du kidnapping au début de l’épisode inspire beaucoup plus le rire qu’autre chose devant le ridicule de la mise en scène d’Alec Smight et la façon dont le tout est mis en place. Matthew Lau (Intelligence, Chuck) ne semble pas bien connaître le Maroc non plus. Je pense que Criminal Minds : Beyond Borders aurait dû aller chercher des scénaristes des pays « visités ». Cela aurait peut-être permis de voir les choses autrement à défaut de visiter réellement les pays.
Cet enchainement de pays aériens là pour nous faire croire que l’on est à l’étranger, cela ne fonctionne plus sur moi. Cela fonctionnait bien dans les années 90 et je suis certain que Criminal Minds : Beyond Borders aurait bien fonctionné dans les années 90. La série est ringarde même avec le développement de ses personnages. Le manque d’ouverture au monde et l’empilement de clichés façon mille feuilles n’aide le téléspectateur que je suis et qui avait envie de voir une série un peu plus ambitieuse, loin de cette xénophobie latente démontrant au fil des épisodes le manque cruel d’ouverture de la série sur la scène internationale (qu’elle cherche pourtant à mettre en scène, ce qui est tout de même assez impressionnant).
Note : 5/10 et 2/10. En bref, des affaires plus ou moins bonnes et une xénophobie latente venant gâcher encore une fois la fête.