Person of Interest // Saison 5. Episode 3. Truth Be Told.
Avec « Truth Be Told », la série revient sur l’histoire de Reese en 2010. J’ai beaucoup aimé la façon dont l’histoire de Reese à la CIA a été développée. Cet épisode est plus conventionnel que les deux premiers alors que l’on retrouve la formule classique de Person of Interest, celle du cas de la semaine. Cependant, c’est aussi un épisode à la thématique très riche, qui permet de se concentrer sur le personnage et la personnalité de Reese. Une série de flashback nous permet de faire un lien entre le numéro de la semaine et le passé de Reese avec pas mal de twists différents tout au long de l’épisode. L’objectif de mission de cet épisode est de traquer un nouveau numéro, un analyste nommé Duncan qui travaille pour une société de consultants qui a des contrats avec le département de la Défense. Dans le fond, le but de cet épisode est faire le purgatoire de Reese (encore parler de purgatoire dans une série liée à J.J. Abrams…) qui cherche à se faire pardonner d’avoir tué un homme quand il était agent de la CIA. Tout cela en sauvant son frère, Duncan de Beale, l’ancien patron de Reese quand ce dernier travaillait pour la CIA. Dans un sens, on retrouve tout ce qui fait l’intérêt d’une série d’espionnage et c’est peut-être aussi l’une des réussites de cet épisode.
La série se permet aussi de revisiter la question de la différence entre le bien et le mal. Quelque chose qui s’avère être très important dans la Team Machine, mais c’est aussi une question avec une réponse difficile. Reese va chercher à sauver Duncan plus que physiquement, tenter aussi de le sauver mentalement en lui racontant un mensonge, que Paul est mort en héros. Reese sait ce que c’est que d’être quelqu’un qui a des secrets durs à porter. Il a envie d’éviter à Duncan cette agonie. Peut-être que si Reese parvient à sauver suffisamment de gens alors il pourrait commencer à penser qu’il a changé au fond de lui, qu’il est devenu quelqu’un de bien. L’épisode fonctionne particulièrement bien du début à la fin car il nous permet de retrouver l’essence même du personnage. Reese est quelqu’un d’important mine de rien. La relation entre Reese et Beale me plaît elle aussi, car c’est une relation complexe mais je me demande vraiment ce qu’ils vont faire par la suite. Accessoirement, la Machine dégote un poème sur le changement et Root va l’interpréter à sa façon, comme un signe. L’histoire de la Machine continue alors de transformer Person of Interest à sa façon mais c’est aussi le portrait que j’aime bien dans cette série. Si cet épisode est loin d’être le plus risqué de la série dans le sens où il ne change pas forcément grand chose, je l’ai trouvé assez intelligent dans sa façon d’aller de l’avant.
Note : 9/10. En bref, la série explore avec émotion une dernière fois le passé de Reese.