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Hubble : portrait de la comète 252P/Linear qui a frôlé la Terre le 21 mars

Publié le 13 mai 2016 par Pyxmalion @pyxmalion

Hubble a tiré le portrait de la comète 252P/Linear, deux semaines après qu’elle ait frôlé la Terre, le 21 mars dernier. Un long et fin jet de poussière témoigne de son activité qui était alors très élevée.

Les 21 et 22 mars dernier, à quelques heures d’intervalle, deux comètes séparées qui furent probablement liées ensemble dans le passé, rendit des visites très rapprochées à la Terre, en toute sécurité, sans menacer de s’écraser. Passant à seulement 3,5 millions de km (9 fois la distance entre la Terre et la Lune), la petite P/2016 BA14 – découverte quelques semaines auparavant -, est devenue, de mémoire d’Hommes, la deuxième comète à être jamais passée aussi près de la Planète bleue.

Quant à 252P/Linear, dont la période orbitale est de 5,3 ans, en se promenant à quelque 5,2 millions de km de nous (14 fois la distance entre la Terre et la Lune), elle a accédé à la cinquième place de ce classement.

Profitant de cette proximité, des astronomes ont bénéficié de quelques heures d’observation avec Hubble pour tenter d’en savoir plus sur ce corps céleste.

Animation créée à partir des images capturées par Hubble, le 4 avril 2016, toutes les 30 à 50 minutes. Le jet de poussière change d’orientation à cause de la rotation du noyau cométaire — Crédit : NASA, ESA, J.-Y. Li (Planetary Science Institute)

Animation créée à partir des images capturées par Hubble, le 4 avril 2016, toutes les 30 à 50 minutes. Le jet de poussière change d’orientation à cause de la rotation du noyau cométaire — Crédit : NASA, ESA, J.-Y. Li (Planetary Science Institute)

Un puissant jet de poussière

Hormis la Lune, jamais le vénérable télescope spatial qui vient de fêter ses 26 ans en orbite n’avait observé un objet céleste d’aussi près. La comète était alors à 14 millions de km de lui (et de la Terre) lorsque les images ont été capturées, le 4 avril. Nous étions deux semaines après le passage de 252P/Linear au plus près de notre Planète et trois semaines après le périhélie, le point de son orbite le plus proche du Soleil (c’était le 15 mars à un peu moins d’une unité astronomique). L’activité du noyau cométaire, suscitée par son réchauffement par le rayonnement solaire, était à son apogée.

On distingue très nettement un fin et dense jet de poussière sur les images prises toutes les 30 à 50 minutes avec la caméra à large champ WFC3 (Wide Field Camera 3) d’Hubble. Sur l’animation ci-dessus, on peut voir ce faisceau de particules éjectées de la surface et illuminé par le Soleil, changer de direction du fait de la rotation du noyau. Un noyau trop petit, vraisemblablement moins de 1,5 km de long, pour qu’on puisse le distinguer en détail. Pour cela, il aurait fallu être aussi près que la mission Rosetta autour de la comète 67P alias Tchouri : moins de 1.000 km (jusqu’à 5 km). D’ailleurs, cette effusion de poussière n’est pas sans rappeler celles observées à quelques centaines de kilomètres de l’astre bilobé, en août 2015, lors de son périhélie (à revoir ici).


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