The Big Bang Theory // Saison 9. 24 épisodes.
BILAN
Après 8 saisons, il était normal que The Big Bang Theory tente de se remettre en question. On l’a vécu cette année sans une saison beaucoup plus originale et plus rythmée. L’an dernier, The Big Bang Theory avait eu énormément de mal à se renouveler et à proposer quelque chose de différent. Après deux ou trois années d’errance, la série est revenue avec une saison beaucoup mieux travaillée et à l’humour un poil plus sympathique. Non pas que The Big Bang Theory soit redevenue la belle des grands jours mais elle a au moins réussi à faire quelque chose que l’on n’avait pas forcément vu depuis un petit bout de temps ici : me faire rire plus souvent que me demander pourquoi je regarde encore cette comédie. Quand une comédie arrive à sa neuvième saison, il faut forcement s’attendre soit à une remise en marche des machines, soit à un effondrement total. The Big Bang Theory a eu la chance de se renouveler et de venir proposer aux téléspectateurs de bousculer un peu leur quotidien. La série a donc réussi à proposer un humour plus original, moins dans ce sentiment répétitif dans lequel la série s’était inscrit ces dernières années. Pourtant, je crois qu’il y a toujours un problème. Notamment car la série donne l’impression que ses personnages ne peuvent pas évoluer.
Les blagues bien que plus originales cette années semblent par moment très répétitives. Il y a un humour qui me plait dans cette série et certaines blagues vues et revues ne sont pas forcément mauvaises. Dans un sens, je suis partagé car c’est une série très paradoxale. The Big Bang Theory est une comédie avec de bons éléments comiques que j’aime retrouve chaque année et d’autres trucs que je trouve un peu usés mais que la série continue d’utiliser en pensant que l’on a encore envie de les voir. The Big Bang Theory subit aussi un peu son âge. Du coup, même si le ton reste assez fidèle à ce que l’on a toujours aimé dans cette série, il manque un vrai ingrédient. On peut tout de même saluer le fait que The Big Bang Theory tente de faire progresser son histoire cette année plutôt que de laisser stagner tout le monde dans la même marre qui dure depuis des années. Sheldon semble enfin grandir d’un point de vue des relations qu’il a avec les autres et notamment avec Amy (il était temps !). Tout cela avait déjà été amorcé dans les derniers épisodes de la saison 8, mais j’avais peur qu’ils cassent encore tout cette année. Par chance, ils parviennent à sortir un peu des sentiers battus ce qui est une très bonne chose. Dès que les scénaristes manquent d’idées, cela se ressent.
Et c’est dommage car fût un temps où The Big Bang Theory arrivait toujours à combler avec un truc que l’on aime bien. Là, le résultat est totalement différent et c’est bien ce qui me pose problème. Dès que la série dépasse les attentes (notamment dans la première partie de la saison qui reste la plus réussie et la plus passionnantes) cela se voit et l’on a enfin l’impression que tout le monde est de nouveau heureux d’être là. Mais dès que la série perd tout son intérêt et qu’elle tente de revenir sur des blagues usées, alors The Big Bang Theory rate le coche. A mal faire, The Big Bang Theory se cherche encore. Je pense qu’elle reste une série en crise mais qu’elle a su éviter certains obstacles cette année. Notamment dans les contrastes qu’elle ne maîtrise peut-être pas autant que fût un temps. Il faut dire aussi qu’il y a quelques années nous n’étions pas forcément aussi passionnés par les problèmes de la série car ils étaient cachés derrière une tonne de bonnes blagues. Le meta reste à de rare occasion bon, ne serait-ce que pour des références à Star Wars ou encore à d’autres fictions, mais il y a un truc que je ne comprends pas : pourquoi nous donner l’impression que The Big Bang Theory n’est plus du tout originale alors qu’elle reste malgré tout attachée à l’actualité ?
The Big Bang Theory est pleine de paradoxe et c’est justement ce que je trouve dommage. J’aurais adoré qu’ils parviennent à proposer quelque chose de neuf du début à la fin de la saison et que les relations évoluent un peu plus qu’elles ne semblent évoluer ici mais peut-être qu’il faudra attendre la saison 10. Ce sera la saison du grand changement si jamais la série de Chuck Lorre veut continuer à séduire. L’âge d’or de cette série est derrière elle, elle a perdu près de 5 millions de fans en deux ans alors il serait temps de se rattraper désormais afin de conserver le très bon lot de fans qu’elle a encore en stock. L’érosion reste logique mais bon, ce n’est pas pour autant qu’il faut la soutenir.
Note : 5/10. En bref, une saison à la première partie plus mature mais la seconde casse un peu l’ambiance. Dommage.