Siné, un dessinateur combattant

Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! A la fois anticlérical, anticolonialiste, antimilitariste, amoureux des chats, et passionné de jazz, le dessinateur engagé Siné nous a quitté ce jeudi. Jeudi de l’Ascension 2016, drôle de date pour passer l’arme à gauche, quand on est anarchiste!

Ce dessinateur de presse, né en 1928, a publié ses premières caricatures en 1952 dans la revue France Dimanche. Il dessinera également pour l’Express et fera équipe avec Jean Yanne pour contribuer à la revue anticléricale J’y va-t-y, j’y Vatican en 1957. Il intègre l’équipe de Charlie Hebdo en 1981 et signera pour l’hebdomadaire satirique une rubrique intitulée "Siné sème sa zone" pendant vingt-sept ans. Il sera licencié le 15 juillet 2008 à la suite d’un billet sur Jean Sarkozy jugé antisémite par Philippe Val, rédacteur en chef de Charlie à l’époque. Siné gagnera son procès pour licenciement abusif.

En septembre 2008, il fonde avec sa femme Catherine Sinet son propre hebdomadaire satirique Siné Hebdo, qui deviendra Siné Mensuel en avril 2010 avec pour devise: "Le journal qui fait mal, et ça fait du bien !". 2010 est également l’année de sortie du documentaire de Stéphane Mercurio "Mourir? plutôt crever!" qui raconte comment Siné et sa bande de copains sont devenus copropriétaires d’un caveau d’urnes au cimetière du père Lachaise à Paris. Siné sera incinéré et reposera dans son caveau surmonté d’une statue représentant un cactus en forme de doigt d’honneur. Il a également signé une biographie en sept tomes intitulée "Ma vie, mon œuvre, mon cul!". Maurice Sinet, provocateur, pour toujours.