On annonce sa mort depuis longtemps. Il semblerait que le véritable début de la fin pour Flash aura lieu avant la fin de l’année.
Selon la stratégie de Google de privilégier le HTML5 par défaut dans Chrome, la gourmande en ressources et très souvent vulnérable extension Flash sera bloquée par défaut dans une prochaine version du navigateur le plus utilisé sur la Toile.
Flash sera toujours intégré à Chrome, mais sa présence ne sera plus signalée par le navigateur.
C’est du moins ce que laisse entendre la proposition HTML5 by Defaut publiée par les développeurs de Chromium, le navigateur libre sur lequel Chrome est fondé, tel que rapporté par le blogue Venture Beat. Étant donné que les modifications apportées à Chromium se répercutent tôt ou tard sur la version publique de Chrome, tout porte à croire que ce changement entrera en vigueur dans le dernier trimestre de 2016.
Depuis septembre dernier, Chrome met en pause par défaut les contenus Flash supplémentaires qui ne sont pas perçus comme des éléments centraux d’une page – principalement, les publicités. La nouvelle proposition se présente ici comme la prochaine étape logique : bloquer l’intégralité des éléments nécessitant Flash.
Un aperçu de l’alerte qui sera affichée aux utilisateurs.
Concrètement, Flash sera toujours intégré à Chrome (comme c’est le cas depuis des années), mais sa présence ne sera plus signalée par le navigateur. Cette modification forcera alors les sites a basculer en mode HTML5, à moins que l’utilisateur ne décide de signaler et d’activer Flash pour le domaine en question. Cette exemption pourra alors être exceptionnelle (que pour la durée de la session) ou permanente (ajoutant le domaine à une liste blanche) selon les préférences de l’utilisateur.
La liste blanche des sites pouvant exploiter Flash sans demander de permission à l’utilisateur sera d’abord peuplée des 10 plus populaires portails web qui emploient encore aujourd’hui l’extension : YouTube.com, Facebook.com, Yahoo.com, VK.com, Live.com, Yandex.ru, OK.ru, Twitch.tv, Amazon.com et Mail.ru.
Google promet que cette liste sera mise à jour périodiquement afin de retirer les domaines qui ne nécessitent plus d’exemption. Cette liste arrivera à échéance un an après son implantation, laissant donc le temps aux développeurs de ces services de se débarrasser de Flash une bonne fois pour toutes.