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Critiques Séries : Silicon Valley. Saison 3. Episodes 2 et 3.

Publié le 16 mai 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Silicon Valley // Saison 3. Episodes 2 et 3. Two in the Box / Meinertzhagen’s Haversack.


Après un départ plutôt solide, Silicon Valley poursuit son ascension vers la perfection avec « Meinertzhagen’s Haversack » (et je ne citerais qu’une fois le titre de cet épisode, quand je sais à quel point j’ai eu beaucoup de mal à le réécrire…). Cet épisode est la synthèse de ce que cette saison semble clairement faire de brillant. Mais avant tout, parlons de « Two in the Box ». Ce que j’adore avec cette comédie c’est sa capacité à mettre ses héros dans l’embarras pour les besoins comiques de la série et je trouve que le tout est particulièrement brillant. Le but est d’humilier les personnages pour divertir le téléspectateur. Non, nous ne sommes pas dans un numéro de Touche pas à mon Poste mais bel et bien dans Silicon Valley. A croire que le divertissement de D8 a piqué l’idée à la série de HBO… Ce serait un comble. Trêve de plaisanterie, j’ai beaucoup aimé la façon dont l’épisode évolue et se conclut. Mais justement, je trouve Silicon Valley particulièrement perspicace dans sa façon de mettre en place ces humiliations. Quand quelque chose de mal arrive à Richard, Erlich, Gavin ou quelqu’un d’autre, c’est simplement facile de comprendre que c’est leur faute s’ils sont dans cette position. Une décision est prise et des conséquences sont à vivre.

Mais c’est justement ça qui est intéressant dans Silicon Valley. Tout le monde tente de gérer encore les conséquences de la perte de Pied Piper entre les mains de Jack Barker qui est maintenant bien installé en tant que PDG. Il était de toute façon logique qu’une fois Pied Piper retiré des mains de Richard, cela allait forcément être aussi le cas du salon de Erlich. Mais la série propose encore une fois une façon plutôt cocasse de voir la chose. Avec Jack, Silicon Valley a créé le parfait adversaire pour Richard dans ce nouveau jeu qui est en train de se jouer. Steven Tobolowsky et Mike Judge prouvent qu’ils sont fait pour se battre l’un contre l’autre. Surtout que chacun des deux a une vision qui s’avère être beaucoup plus complémentaire que l’on ne pourrait le croire. Quoi qu’il en soit, Jack est celui qui peut faire de la société de Richard quelque chose de nouveau. La saison 3 est clairement en train de mettre en place le futur de Pied Piper de façon plutôt intelligente, avec l’humour grinçant et geek que l’on connaît à Silicon Valley, tout en restant aussi proche d’une certaine réalité d’entreprise qui doit sévir dans la fameuse Silicon Valley. Après tout, je suis sûr et certain que des histoires Pied Piper, il y en a plusieurs dans le monde.

En démontrant qu’elle n’a pas perdu de son mordant, Silicon Valley fait tout ce que l’on attend de sa part et même un peu plus encore. Il y a un truc très fun dans cet épisode dont je n’ai pas envie de répéter le nom qui embrasse à merveille la gloire de la série. Il n’y a de toute façon pas de mots pour décrire la fin de cet épisode. On a l’impression que la série embrasse parfaitement son genre, meta-fun, geek-esque, pour créer de nouvelles dynamiques et tout cela pour le meilleur bien entendu. La série utilise dans cet épisode T.J. Miller aka Erlich comme quelqu’un de très important, surtout d’un point de vue comique. Il faut bien avouer que la série sait s’y prendre et ce n’est pas plus mal. Il n’y a rien à redire de ce point de vue là et le scénario a beaucoup de sens. Surtout dans sa façon de donner une place à Erlich, alors que ce dernier n’a finalement pas d’existence même dans l’univers de Pied Piper. Ou en tout cas à proprement parler. La série s’amuse alors à se transformer ici au travers d’un épisode malin et particulièrement drôle. Cela change un peu de tout ce que Silicon Valley  nous avait offert tout en restant assez proche finalement de ce dont elle reste capable depuis le début. Je pense que cet épisode est facilement l’un des meilleurs épisodes de la série, pour tout un tas de raisons.

A commencer par le cold-open, une scène qui brille par sa façon d’être une référence meta, mais aussi toutes les séquences qui font justement écho à ce que Silicon Valley sait faire de mieux dans ses références. C’est sans compter sur Jack. Steven Tobolowsky s’est imposé en seulement trois épisodes comme un personnage à part entière et emblématique de Silicon Valley. On a envie de le voir beaucoup plus longtemps et je suppose qu’il n’est pas là pour s’endormir sur ses lauriers ce qui est une excellente nouvelle. Finalement, Silicon Valley continue de briller dans sa façon de mélanger tout ce qui fait la force de son univers et l’on a hâte de voir encore plus…

Note : 8/10 et 10/10. En bref, la série brille et rien ne semble l’arrêter.


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