Critique spéciale Cannes 2016: Cafe Society

Alors même que la 69e édition du festival de Cannes a lieu en ce moment, les premiers films présentés en sélection officielle débarquent sur les écrans. De Café Society à Ma Loute en passant par Money Monster, voici mon avis sur les premières projections cannoises. Et aujourd'hui on commence avec le film d'ouverture: Cafe Society. 

Titre: Cafe Society 
Réalisateur: Woody Allen
Acteurs: Jesse Eisenberg, Kristen Stewart, Steve Carell ...
Genre: Comédie 
Nationalité: Américain
Durée: 1h36min
Sortie: 11 mai 2016 

Après avoir présenté l'Homme irrationnel l'année dernière, Woody Allen revient une nouvelle fois hors-compétition avec Café Society, projeté en ouverture de cette 69e édition. Café Society suit Bobby Dorfman, un jeune new-yorkais, qui, dans les années 30, tente sa chance à Hollywood en espérant décrocher un emploi au côté de son oncle Phil, agent de stars. Bobby ne tarde pas à tomber amoureux de Vonnie, la secrétaire de Phil. Malheureusement, cet amour entre Bobby et Vonnie va peu à peu se révéler impossible.

Pour son nouveau film, Woody Allen reste une nouvelle fois derrière la caméra et confie son personnage à Jesse Eisenberg qui interprète Bobby. Ce jeune new-yorkais amoureux de sa ville natale partant à la conquête d'Hollywood n'est en effet pas sans rappeler Woody Allen lui-même d'autant plus que le personnage adopte la philosophie du metteur en scène. Jesse Eisenberg est remarquable et son interprétation à la fois drôle et touchante suffit à faire oublier sa piètre prestation dans le blockbuster Batman v Superman. Woody Allen livre un scénario dont lui seul a le secret. 

Bien sûr, tous les éléments faisant la richesse et la réussite de ses films sont présents, de son humour irrésistible qu'il transmet au personnage de Bobby aux questionnements sur la mortalité des hommes en passant par une critique ironique de la religion, le tout sur un fond de jazz rappelant la passion du réalisateur pour ce genre musical. Les décors de l'Amérique des années 30 associés à une photographie très lumineuse et à une réalisation old-school font du film une parenthèse joyeuse même si Woody Allen ne se prive pas de nous rappeler que chaque bonne chose, chaque illusion ne dure qu'un temps. Ainsi, mieux vaut ne pas s'attendre à voir un happy-end. Si Café Society permet de nous évader et d'oublier, un tant soit peu, notre misérable condition symbolisée par une mort certaine, c'est grâce à un casting laissant une large place à la nouvelle génération hollywoodienne talentueuse. Ainsi, Kristen Stewart éblouie le spectateur par sa simplicité et sa beauté tout comme Blake Lively tandis que Woody Allen offre à Steve Carell un rôle à sa mesure. 

Mes notes: 

Scénario: 3/4
Intrigue: 1,5/3
Mise en scène/Photographie: 2/3
Casting: 2,5/3
Musique: 1/1
Durée: 0,5/1
Appréciation personnelle: 2/3
Comédie dramatique: 1,5/2

NOTE GLOBALE 14/20