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Critiques Séries : Wolf Creek. Mini-series. BILAN (Australie).

Publié le 17 mai 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Wolf Creek // Mini-series. 6 épisodes.
BILAN


En 2006 je découvrais comme tout le monde le film d’horreur Wolf Creek. Un torture porn inspiré de faits réels se déroulant au coeur pays de l’Australie. En 2013, un second volet des aventures de Mick Taylor avait vu le jour. Plutôt que de nous proposer un troisième film, Stan, un service de streaming australien nous propose alors une mini-série de six épisodes racontant une toute autre histoire, celle de Eve. L’intérêt de Wolf Creek ici est de pouvoir creuser un peu mieux le sujet Mick Taylor et de comprendre ce qui a fait qu’il est devenu comme ça. Si Wolf Creek reprend plus ou moins bien les codes du film original, la mini-série croise des personnages et des intrigues sur le chemin d’Eve. En effet, cette dernière va rencontrer les pires horreurs sur sa route entre des routiers pas très sympathiques, un homme un peu trop avenant qui va insister, un prisonnier qui s’est évadé après un accident de voiture et j’en passe. Sans compter que le dernier épisode est celui qui se concentre le plus sur la vraie histoire de Mick Taylor et ce qui a fait qu’il est devenu complètement cinglé. Afin de fêter tout cela au mieux, Greg McLean qui a déjà réalisé les deux premiers volets réalise le dernier épisode de cette mini-série.

Eve, une touriste américaine de 19 ans est la cible du serial killer Mick Taylor. Elle survit mais ses parents et son frère sont morts. Elle décide alors de prendre la route de la vengeance.

Mick Taylor est l’un des méchants de la route les plus intéressants que le cinéma d’horreur ait pu créer. On doit beaucoup à la prestation de John Jarratt qui se retrouve à la hauteur d’un Freddy et incarne le vilain avec une telle vie que l’on a l’impression qu’il n’est pas très loin de nous. Au premier abord, je dois avouer que je n’attendais pas grand chose de Wolf Creek même si je suis un grand adapte de la franchise. Disons qu’amener à la télévision une franchise comme celle-ci aurait clairement pu être un échec. Mais par chance c’est tout le contraire qui s’est passé. Dès l’ouverture du premier épisode, on retrouve l’ambiance du premier film alors que Mick s’invite à la fête des parents d’Eve. Bonne idée que d’avoir invité Robert Taylor (le héros de Longmire) à la fête pour incarner le père d’Eve. Même si ce dernier ne va pas rester plus longtemps que cinq minutes dans la série, c’était une bonne idée malgré tout. Construite comme une mini-série pour le binge-watching, on a envie d’enchaîner les épisodes sans jamais s’arrêter. Au bout d’un long chemin de six épisodes, je ne m’attendais pas du tout à arriver là aussi rapidement. On ne voit jamais le temps passer et même si certaines rencontres sont un peu forcées et caricaturales (les danseuses, le bon flics, etc.) l’ensemble reste entrainant.

Wolf Creek emprunte donc énormément de choses que l’on a pu voir dans la franchise cinématographique et ce avec beaucoup de folie. La richesse de Wolf Creek est finalement d’avoir réussi à créer un vilain emblématique et de l’utiliser à bon escient ici. Car le héros ce n’est pas lui dans ce film mais bel et bien Eve. Le fait est que cette dernière réussi à donner au téléspectateur l’envie de consommer un peu plus de cette histoire. Lucy Fry (11.22.63, Vampire Academy) a su être à la fois attachante et bad-ass comme il se doit. Il fallait bien ça pour nous séduire. La résolution du tout est assez attendue, ce qui est presque dommage mais après tout nous sommes dans une franchise horrifique. Il n’y a pas toujours besoin de cohérence là dedans. Peter Gawler (Underbelly) et Felicity Packard (Underbelly) ont su faire bon usage du personnage de Mick Taylor au travers de leur scénario, compilant à la fois avec ce désert australien et la variété des décors que l’on y retrouve (aussi bien des étendues arides que de la verdure sèche, toutes ces voitures rouillées, etc.). C’est en tout cas une bien belle série venant démontrer que les australiens ont aussi des choses à prouver et qu’en se reposant sur une franchise à eux, ils peuvent étendre son univers et aller dans une toute nouvelle direction.

Note : 6.5/10. En bref, une suite aux aventures de Mick Taylor construit comme un revenge movie plutôt réussi.


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