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Critiques Séries : Damien. Saison 1. BILAN.

Publié le 17 mai 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Damien // Saison 1. 10 épisodes.
BILAN


Faire une suite à The Omen (ou La Malédiction en VF) n’était pas nécessaire et pourtant, Damien avait un peu de cette vibe old-school qui avait de quoi nous donner l’impression que l’on était face à une série des années 90. Le film de Richard Donner (qui avait connu un remake il y a dix ans de ça) n’est pas le plus culte de tous mais je me souviens qu’il m’avait tout de même marqué. Après tout, ce n’est pas tous les jours (ah oui ?) que l’on voit des histoires d’Antichrist mises en scène à l’écran. Bon, il est vrai que c’est une histoire connue et resucée dans tout un tas de films et même de séries mais ce qui manque cruellement à Damien c’est un côté Rosemary’s Baby avec une ambiance particulière et quelque chose de vraiment angoissant. Même le remake 666 La Malédiction était beaucoup plus palpitant alors qu’il y avait énormément de longueurs et qu’il reposait sur un genre horrifique vu et revu en termes de mise en scène. Le problème de Damien est de ne pas avoir su éclore comme il se doit malgré un point de départ véritablement fort. Il fallait bien de toute façon que Damien tente de faire une série sur un Antichrist torturé par son histoire et ce qu’il incarne à sa façon.

Damien est donc une descendante du film de Richard Donner, tentant de reproduire l’angoisse du film de Donner à un niveau différent puisque nous sommes désormais dans une série. Le problème avec Damien c’est que le héros, sensé être l’Antichrist est trop repenti ou en tout cas gentil. Il utilise ses pouvoirs à de très rares occasions, notamment dans une scène servant de cold-open au dernier épisode de la saison mais ce n’est pas suffisant. Développée par Glen Mazzara (The Walking Dead), Damien aurait pu utiliser de façon un peu plus intéressante les questionnements existentiels de son héros, ou de son anti-héros (c’est au choix). Quoi qu’il en soit, ce que j’apprécie là dedans reste le fait que Damien se demande surtout ce que quelqu’un ferait s’il apprenait qu’il était l’Antichrist. On imagine alors qu’il deviendrait incontrôlable sauf que dans sa vie, Damien a de quoi être heureux. Il a une vocation, une jeune femme qui l’aime bien et avec qui il va vivre des tas d’aventures mais la menace qu’il représente n’est pas autant ressenti que l’on ne pourrait le souhaiter. Tout cela est en grande partie dû au fait que les secondaire et vilains de la série ne sont pas suffisamment intéressants.

Outre la présence plus que bienvenue de Barbara Hershey (Once Upon a Time, Chicago Hope), je ne suis pas sûr et certain que Damien ait réussi à faire quoi que ce soit de son ensemble. Parmi les séries sur l’Enfer, je dirais que Lucifer est beaucoup plus réussie et a su bien mieux intégrer les codes du genre. Damien veut parfois trop se prendre au sérieux alors qu’un peu plus de choses fantasques auraient été les bienvenues. J’aurais adoré que des personnages meurent de façon un peu humoristique ou qu’en tout cas, la série assume certaines de ses conneries narratives. Sauf que ce n’est pas vraiment le cas, comme si Damien était perdue et n’osait pas être l’objet qu’elle a envie d’être. Ce n’était pas forcément la série la plus facile à créer et je trouve dommage que la série ne se révèle qu’aussi tard. Le danger que représente le héros n’est vraiment mis en scène que dans le dernier épisode de la saison alors qu’il aurait été judicieux de nous mettre rapidement dans le bain. Je n’avais pas besoin des simagrées des uns et des autres, tant dans le camp du Vatican que d’Ann Rutledge et John Lyons. Ces deux là, cul et chemise, manquent de folie à mon goût.

La première partie de la saison souffre des errances du scénario. Notamment sur la profession de Damien, photographe. On n’a pas envie de s’ennuyer avec ce genre de trucs, même si c’est pour le bien de sa quête identitaire. La seconde partie de la saison est un peu plus sympathique, mieux gérée, alors que le but est simplement de libérer l’Antichrist au fond de Damien dans le but de montrer à quel point il peut être un vilain terrible. Accessoirement, l’issue de cette saison est une occasion de rappeler aussi le lourd tribu. Si la mort de Simon Baptiste est quelque chose de terrible, on sait très bien qu’elle en va pas mourir et que Damien ça l’aider à s’en sortir. Faisant ainsi quelque chose de bien. Les prémices de la saison 2 étaient vraiment plus intéressants qu’une bonne partie de la saison 1. Je trouve d’autant plus dommage d’avoir perdu tout son temps sur des tas de trucs ridicules alors qu’ils avaient largement l’occasion de nous surprendre comme il se doit. Ainsi, l’Antichrist a passé une bonne partie de la saison a être un personnage semi-dépressif, en quête d’une identité qu’il connait déjà, afin de rappeler aussi que chacun des personnages qu’il aime meurt, qu’il ne fait rien pour l’arrêter (sauf pour Simone à la fin de la saison) et c’est aussi celui qui lâche les chiens.

Finalement, Damien n’a pas su être à la hauteur des attentes et ce même si la seconde partie de la saison tente par moment d’être un peu plus effroyable et donc d’assumer un peu mieux son récit.

Note : 4.5/10. En bref, dommage que Damien se soit réveillée aussi tard.


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