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CULTURE > "Ma vie de courgette" a enflammé le Festival de Cannes

Publié le 18 mai 2016 par Fab @fabrice_gil
Ma vie de courgette, mise en lumière sous les projecteurs du Festival de Cannes est le deuxième long métrage d'animation de l'histoire du cinéma suisse. Le film du Valaisan Claude Barras, adapté du livre Autobiographie d’une courgette de l’écrivain Gilles Paris a été dévoilé dans le cadre de la prestigieuse Quinzaine des réalisateurs.

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"Ma vie de courgette", de Claude Barras a été présenté à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes. ©DR


Pas moins de quinze minutes d’applaudissements nourris -nous ont raconté plusieurs de nos confrères-, une salle en délire, des spectateurs en pleurs… Dimanche dernier, la Quinzaine des réalisateurs était en surchauffe pour la première de Ma vie de Courgette, film réalisé par Claude Barras. Unique production suisse de tout le festival, le long-métrage d’animation en stop-motion raconte la destinée d’un petit garçon, "Courgette" -qui s’appelle en réalité Icare- qui se retrouve dans un foyer entouré d’autres enfants. Il ne lui reste de sa mère morte que ce surnom, auquel il s’accroche désespérément.Les séquences d’ouverture montrent brièvement la vie commune et morne d’une femme alcoolique et d’un petit garçon rêveur. Les personnages sont des figurines aux grands yeux ronds, animées image par image. Les décors semblent avoir été bricolés en classe par des enfants au goût et à l’imagination très sûrs. Tiré d’un roman de Gilles Paris, Autobiographie d’une Courgette paru chez Plon en 2002, scénarisé par Céline Sciamma, le film a été coproduit par la société genevoise Rita Productions, créée par Pauline Gygax et Max Karli en 2003.En binômeIls sont encore sur un petit nuage. "Lorsque nous sommes arrivés à la fin de la première projection, nous avons fondu en larmes, avoue Pauline Gygax. Nous avons ressenti ce moment précis comme une bouffée d’amour. Comme si ça n’allait jamais s’arrêter. Et je me souviens que lorsque nous avons pris connaissance du projet, il y a cinq ans, je me suis dit qu’on serait à Cannes avec le film". Financé à hauteur de 51% par Rita et à 49% par des partenaires français, Ma vie de Courgette est ce qu’on appelle une majoritaire suisse. "Mais cela a été dur à tous les niveaux, renchérit Max Karli. Comme pour la plupart des productions animées, on a très vite manqué d’argent. Le tournage a duré neuf mois, dans un studio à Villeurbanne. J’ai du reste vécu à Lyon durant une année pour le film. Comme il s’agit de stop-motion, le projet combinait un tournage normal avec celui d’un film animé ».Stratégie pour les Oscars"L’animation, c’est clairement un autre métier, ajoute Pauline Gygax. A présent, nous accompagnons les ventes". Si la Suède, l’Italie, le Benelux et la Hongrie ont déjà acquis le film, d’autres territoires comme le Japon, la Grande-Bretagne et l’Allemagne pourraient être signés bientôt. "De plus, les intérêts sont de plus en plus forts de la part des Américains. Cela dit, nous avons vécu hier un moment de grâce, mais il faut vite revenir à la réalité".
Ma vie de Courgette sortira le 19 octobre en Suisse romande et un peu avant, soit le 22 septembre, au Tessin. "Pourquoi cette date, nous demande-t-on ? Tout simplement parce que si un film sort avant fin septembre dans son territoire d’origine, il peut être éligible pour les Oscars. Donc l’idée, c’est de faire du lobbying pour y être". Dans l’intervalle, Rita Productions aura déjà débuté, en août, le tournage du prochain film de Xavier Beauvois, Les Gardiennes, qui sera suivi en 2017 par celui de Bettina Oberli, Le Vent tourne, qui est scénarisé par Antoine Jaccoud. AF

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