LIFESTYLE > ... et le Paname décoincé, chantait les louanges de la Winerie Parisienne !

Un chai urbain de vinification est né récemment à Paris : la Winerie Parisienne. Lieu de vie, de partage, de brassage, de joie de vivre, deux jeunes entrepreneurs nourrissent ici une aventure hors du commun. La tradition viticole parisienne à du bon. [Portraits]

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©LaWinerieParisienne

Boire un p’tit coup de Rosé frais sorti tout droit de la rue de Montreuil, c’est désormais possible. Après l’ouverture de leur chai au cœur du 11^e parisien, l’explosion des micros brasseries parisiennes, Adrien Pélissié et Julien Bengué se sont lancés dans une aventure viticole pur jus "parigot". Près de 50 ans après la fermeture de ceux de Bercy, deux chais urbains de vinification, les deux Winemakers viennent de créer la Winerie Parisienne.Si le raisin ne vient pas d’Ile-de-France, toutes les étapes de production sont accomplies dans la capitale. Vinification, élevage, assemblage et embouteillage… ça sent bon le raisin au cœur de Paris.

Il faut dire que l’histoire viticole francilienne est millénaire. L’Ile de France a longtemps été le bassin de production de vin dont Paris était l’épicentre. Jusqu’à la moitié du XXème siècle, l’artisanat était omniprésent intra-muros et le commerce de vin particulièrement implanté sur les rives de Seine. Une époque bénie pour les halles aux vins de Saint Bernard qui proposaient du vin venu de toute la France… Mais la hausse des prix du foncier couplée à l’évolution des moyens logistiques des années 1960 ont entraîné le déclin des halles, détournant ainsi la place de choix du commerce de vin que Paris s’était allouée.Ramener "du raisin en ville" et un "savoir-faire""Nous nous inscrivons dans la tradition parisienne : sélectionner des lots de vins, les faire venir à Paris, les assembler et les y embouteiller" explique Julien (Bengué), directeur marketing de la Winerie Parisienne. En souvenir d’un passé non disparu, le trentenaire souhaite que les halles aux vins de la capitale renaissent de leurs cendres. Plus qu’un souhait, un nouveau pari(s) est né autour d’une Brooklyn Brewery, consommé il y a plusieurs mois avec celui qui allait devenir son double. Les deux garçons ne s’étaient pas croisés depuis une bonne décennie, tous deux issu de l’IUT de Sceaux qui les a vu grandir, avant que chacun ne poursuive ses études, ses aventures professionnelles. Après douze années d’expérience en commercialisation de vin, Adrien, diplôme du Kedge Business School et MBA Wine & Spiritsen poche se surprenait "à taper la discute’" avec son pote Julien, ex-cofondateur du site web Maddyness.com, consultant en marketing et développement commercial, diplômé de Grenoble Ecole de Management et MS Entrepreneurs (pédagogie HEC).  Inspirés de leurs voyages respectifs aux Etats-Unis et en Australie, le feu sacré pour le "saint jaja" a eu raison de leur retrouvaille. Une aubaine pour l'épicurien qui sommeille en nous.  Premier Rosé néSi des vignes existent encore dans Paris -notamment à Montmartre- la production reste assez faible. Mais les règles pourraient évoluer : "La déréglementation des droits de plantation à l’échelle européenne va nous permettre de planter des vignes en île de France, pour produire des vins issus de l’agriculture du Grand Paris", assure Julien. Pour l’heure, "cinq mois après la naissance de nos cuvées Blancs et Rouges, nous sommes heureux d’annoncer le lancement de notre premier Rosé. L’été à venir va permettre aux parisiens de consommer nos vins dans des lieux de culture et de divertissement" s’enthousiasme Adrien. Doté d’une bonne trentaine de clients et 10 000 bouteilles vendues, la Winerie Parisienne dispose de trois beaux et bons vins assemblés et embouteillés avec honneur, à Paris. "Nous avons imaginé cette cuvée Rosé comme une gourmandise. Une robe très claire, un nez aux arômes floraux et fruits frais. En bouche, fraîcheur, équilibre et rondeur sont les mots d’ordre. Sa singularité ? Une finale onctueuse et délicate".

Si la Winerie Parisienne propose des vins à l’image des parisiens, c’est-à-dire fins et décomplexés, c’est pour répondre non seulement à une demande forte de consommation de vins de qualité, mais aussi à une logique de prix unique couplée aux qualités organoleptiques de chaque breuvage. Comptez 9,90€ pour le Rosé et 14€ pour le Grisant blanc et/ou rouge. Allez, j'te ressers ! FG 

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