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Renouer avec le journal intime

Publié le 19 mai 2016 par Lamallette @Lamallette1

Par Mélissa Lévesque

Je suis certaine qu’en lisant ce titre, la première chose qui vous est venue en tête, c’est le journal mauve et rose à cadenas que vous entreposiez dans un endroit top secret et dans lequel vous étaliez vos états d’âme à l’adolescence. Eh bien, c’est exactement de ça que j’ai envie de vous parler. Ce journal intime-là qui accueille réflexions, craintes, chagrins, joies, fiertés et tous autres sentiments et moments très personnels qui vous habitent. À l’adolescence, on ressent le besoin de se confier à ce journal puisque «personne d’autre sur Terre ne peut nous comprendre». Dès cette période terminée, on délaisse le journal intime, croyant à tort que c’est dépassé et inutile. Et si je vous disais que le journal intime est aussi important à l’âge adulte qu’à l’adolescence?

Faire le bilan.

L’un des moments de l’année que j’attends toujours avec impatience, c’est le 31 décembre, lorsque vient le temps de dresser le bilan de la dernière année. C’est toujours très stimulant d’énumérer nos bons coups et nos échecs et de les analyser. Et tenir un journal intime, c’est un peu comme si c’était le 31 décembre tous les jours. Votre rencontre avec votre journal, c’est le moment de la journée ou de la semaine où vous pouvez vous lancer des fleurs pour vos réussites et où vous pouvez prendre le temps de comprendre ce qui vous a mené à une déception.

Mettre des mots sur des émotions.

La routine nous permet rarement de nous arrêter pour mettre des mots sur les émotions qu’on vit. On les vit, point. Et c’est correct. Mais prendre le temps de mettre des mots sur ce qu’on vit nous permet d’accéder à un certain équilibre, une certaine paix. L’être humain est complexe. On ne comprend pas toujours les émotions, les réactions et les comportements des individus qui nous entourent. Et c’est normal, parce que bien souvent, on ne comprend pas nos propres émotions, puisque nous ne les identifions pas clairement. C’est bien souvent en écrivant nos états d’âme que l’on pousse davantage nos réflexions, qu’on arrive à mettre des mots sur des émotions et ainsi, à se libérer des celles-ci si elles sont négatives et de les vivre pleinement si elles sont positives.

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Trouver des solutions.

Pour trouver des solutions, il faut mettre le doigt sur le problème. Mais si nous ne prenons pas le temps d’analyser le problème, il est fort probable que nous n’arrivions pas à l’identifier clairement. Si le problème n’est pas clair et net, les solutions ne le seront pas non plus… Dans des situations où vous vous sentez dépassés par les événements, où vous avez l’impression que la vie joue contre vous, où vous vous sentez impuissants, épuisés, déprimés, prenez le temps d’analyser tout ce qui vous arrive et d’énoncer avec des mots précis où se situe la problématique. Et bien souvent, les solutions s’offriront à vous sans même que vous ayez à y réfléchir.

Réduire le stress.

Écrire sur nos sentiments négatifs permet de relativiser et de diminuer l’intensité de ces émotions et ainsi, diminuer les éléments stressants. Uniquement pour ce point-là, je suis convaincue que tout le monde devrait tenir un journal.

Vous aurez donc compris que tenir un journal à l’âge adulte n’a rien à voir avec le journal intime qui a gardé tous nos secrets d’adolescents, mais il ne faut surtout pas sous-estimer son pouvoir.


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