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Critiques Séries : Marvel’s Agents of S.H.I.E.L.D.. Saison 3. Episode 20, 21 et 22.

Publié le 19 mai 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Marvel’s Agents of S.H.I.E.L.D. // Saison 3. Episodes 20, 21 et 22. Emancipation / Absolution / Ascension.
SEASON FINALE


« Emancipation » tente de nous préparer au mieux à la fin de la saison sauf que le résultat est assez décevant. Ce qui manque à cet épisode c’est l’entrain de la narration de la série, comme si finalement Agents of S.H.I.E.L.D. avait plus ou moins voulu incarner quelque chose sans savoir comment s’y prendre. La série ne gère pas vraiment les conséquences de Civil War (alors que cela devrait justement être le cas) et ne nous donne pas nécessairement envie de voir où est-ce que le dernier épisode de la saison va bien pouvoir nous emmener. Cet épisode a un peu de mal à redonner à Daisy Johnson la place qu’elle mérite dans la série. Et Hive de son côté n’est pas ce qu’il y a de plus créatif non plus. La série donne l’impression d’avaler des kilomètres d’idées sans jamais faire grand chose de celles-ci et c’est ce qu’il y a de plus problématique à mon humble avis. Encore plus quand on sait que finalement le double épisode final vaut en grande partie pour ses dix dernières minutes. « Ascension » est probablement l’un des épisodes les plus humains que Agents of S.H.I.E.L.D. ait fait et la fin l’une des séquences les plus touchantes de toute l’histoire de la série. En disant au revoir à un personnage comme Lincoln à la fin de la saison (et accessoirement Hive donc Ward par la même occasion), le spin off Marvel’s Most Wanted que ABC préparait ne pouvait décemment pas être commandé.

Et je crois que ces trois épisodes sont surtout là pour nous dire à quel point notre équipe de personnage n’a pas besoin d’être plus chamboulée qu’elle ne l’est actuellement. Le vrai problème avec « Emancipation » n’est pas forcément la façon dont il est fait mais plutôt la façon dont il est exécuté. Non seulement cet épisode ne gère pas très bien les conséquences de Civil War (et je ne demandais pas nécessairement à ce qu’un personnage de Civil War apparaisse mais tout de même… ce n’est pas comme si Paul Rudd était inaccessible par exemple). Pourtant, l’épisode a de bonnes idées mais elles sont toutes ensevelies sous tout un tas de trucs pas forcément très digestes. Dans sa façon d’être construit, cet épisode manque donc d’un peu de fluidité et n’amène pas de la meilleure façon le téléspectateur vers la fin de la saison. Tout est pour Daisy, et le reste manque là aussi un peu de place alors que la série aurait très bien pu en donner beaucoup plus. C’est tout un tas de trucs de ce genre là qui me déçoivent réellement. Les deux derniers épisodes sont à côté de ça bien plus intéressants, mieux construits et surtout donnent des tas de choses au téléspectateur pour qu’il passe un agréable moment.

La mort de Lincoln est quelque chose de très important mine de rien, mais c’est aussi celle de Hive qui est importante. L’image de cette double mort est importante et permet de conclure une partie de l’histoire de Agents of S.H.I.E.L.D. en plus de conclure l’histoire de la seconde partie de la saison. Ce qui est difficile pour une série quand elle tue un personnage, c’est de choisir le bon. Elle ne peut pas tuer un personnage que tout le monde aime au risque de se faire lyncher sur la place publique et elle ne peut pas choisir un personnage trop secondaire au risque de laisser un arrière goût de déception derrière, comme si finalement Agents of S.H.I.E.L.D. n’avait pas osé. La mort de Lincoln est le parfait équilibre entre les deux. J’aimais bien Lincoln mais pas autant que May ou Daisy. Voire même que Simmons. Du coup, je suis content de voir que Agents of S.H.I.E.L.D. ne joue pas cette carte là. Accessoirement, je suis fasciné par la façon dont se déroule ces deux épisodes tambour battant sans jamais donner de répit au téléspectateur. Les scénarios sont efficaces et ne laissent pas l’occasion de se poser trop de questions ce qui n’est pas plus mal non plus, en jouant également sur les sentiments. Notamment Daisy face à Lincoln. Cela a beaucoup de sens, encore plus quand on voit le cliffangher de la fin de la saison. S’il y a toujours des choses qui me laissent perplexe, je suis convaincu par cette saison malgré tout.

Elle a du gérer trop de personnages à la fois sans jamais nécessairement voir le bon côté des choses tout le temps. La seconde partie de la saison m’a déçu car elle n’a pas toujours su équilibrer les choses entre les personnages. Il fallait bien de jolies séquences, tant du point de vue de Daisy que du point de vue de Coulson et le reste de l’équipe. Chacun se trouve une place dans laquelle s’installer confortablement jusqu’au bout de la saison et le moins que l’on puisse dire c’est que Agents of S.H.I.E.L.D. ne nous laisse vraiment aucun moment pour respirer, mis à part quand il faut jouer la carte des émotions. Et les émotions sont fortes et riches. L’arc émotionnel de cette saison se termine comme il a commencé, avec le pathos de Daisy Johnson. Bien que des personnages comme Fitz et Simmons aient vécu de bien pires expériences qu’elle, que Coulson a perdu une main, etc. la romance entre Lincoln et Daisy n’est pas ce que l’on a eu le plus envie d’acheter et pourtant, cela fonctionne étrangement bien en guise de conclusion. C’est riche en bons sentiments et cela colle avec le fait que Agents of S.H.I.E.L.D. ne pouvait pas achever la saison comme un happy end. Le pire n’est peut-être pas à venir mais je suis curieux de voir ce qu’ils vont faire l’année prochaine.

Note : 4/10, 7/10 et 7/10. En bref, une fin de saison qui ne partait pas forcément dans le bon sens.


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