The Path // Saison 1. Episodes 7 et 8. Refugees / The Shore.
Avec un tel cliffangher, « Refugees » est clairement l’occasion de changer la direction de The Path. La série sort du drame psychologique qu’elle était pour se transformer en véritable thriller car il y a un mort tout de même. « Refugees » est donc un épisode qui change complètement la donne, ce qui dans un sens n’est pas plus mal.
Silas - « I see you, Cal. I always have. You’re a fraud. You can go out there and smile, but you’re an alcoholic salesman, just like your father »
C’est simplement avec ces quelques mots que Silas a sellé son destin dans The Path et c’est une belle occasion pour la série d’ouvrir un nouveau chapitre de son histoire. Cet épisode est là pour pousser ses héros à bout. Ils sont forcés de faire face à la vérité et de déclarer également leurs intentions. Cal est pris par Silas et ses critiques, ce qui créé forcément quelque chose de terrible chez Cal alors que ce dernier est déjà bien amoché psychologiquement. La réponse violente de Cal était assez logique, d’autant plus que Hugh Dancy est parfait encore une fois dans ce rôle d’homme perdu qui ne semble même pas se rendre compte de ce qu’il a fait. L’intelligence du face à face entre Cal et Silas est que les deux acteurs incarnent des opposées. Cal est la figure violente qui ne tient pas en place, Silas est la figure calme et patiente qui dit la vérité que personne ne veut entendre, surtout pas Cal. Eddie de son côté agit autrement par rapport à Cal. Cal cherche à maintenir une certaine forme de normalité autour de lui alors que Eddie ne veut plus se cacher. L’altercation entre Aaron Paul et Hugh Dancy est peut-être un peu surfaite mais étant donné que l’on attendait ça depuis le début de la saison, au fond c’est une bonne chose.
Mais le téléspectateur reste tout de même dans l’attente car loin ne sait pas du tout quelles sont les intentions de Cal. Vis-à-vis d’Eddie mais également d’Alison dans un sens car c’est d’un triangle amoureux qu’il est question finalement. Eddie n’a aucune raison de faire confiance à Cal, mais dans un sens il n’a pas envie non plus d’être la mauvaise graine. C’est étrange car les histoires de ces deux personnages sont finalement beaucoup plus liées que l’on ne pourrait l’imaginer. Les deux sont liés par quelque chose, l’un par son mariage, l’autre par son besoin de rester normal aux yeux des autres. Au fil de l’épisode, The Path brille par sa capacité à donner à chacun des personnages une vraie place pour briller. Notamment Hawk, ou encore Mary. Chacun a besoin de faire face à une vérité, aussi terrible soit-elle. Accessoirement, « The Shore » est légèrement différent de « Refugees ». Peut-être car « The Shore » s’ouvre sur une scène merveilleuse et a du mal à rester aussi bon par la suite. L’ouverture de l’épisode gère les conséquences directes de la mort de Silas alors que Cal doit dissimuler le corps et tout faire pour que cela soit un mauvais passage de sa vie derrière lui.
Malheureusement, il est très difficile pour lui d’oublier ce qu’il a fait. Il est perdu, se retrouve submergé par une rage intérieur qui va le déstabiliser. The Path veut montrer les conséquences de cet acte avec intelligence comme si l’on venait à tuer quelqu’un sans réellement le vouloir dans un excès de colère et que l’on avait par la suite dissimulé le corps par désespoir. Sauf que The Path ne peut pas transformer Cal et lui redonner le beau rôle. Cal est maintenant fini mais il ne le sait pas encore. En tout cas, Hugh Dancy brille encore une fois et l’on a envie d’en voir encore un peu plus. Cal est présent tout au long de l’épisode, entouré des personnages de la série alors qu’Eddie soit plus ou moins son chemin avec Hawk. Les deux personnages vont vivre une vraie aventure, très différente de ce que j’avais imaginé au départ, et bouclant plus ou moins la boucle. La vision d’Eddie dans cet épisode n’est pas plus heureuse que celle de Cal, elle est juste moins démonstrative. Hawk et Eddie se retrouvent à Coney Island alors que Eddie se retrouve avec des souvenirs de son frère, jusqu’à imaginer le voir au loin. La séquence est forte, riche en émotions. The Path continue donc de s’inscrire dans une certaine forme de réalisme détonnant qui explose en pleine figure du téléspectateur. Notre seule envie, en voir encore un peu plus !
Note : 10/10 et 9/10. En bref, The Path continue de briller.