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Critiques Séries : Preacher. Saison 1. Pilot.

Publié le 23 mai 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Preacher // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Preacher est avant tout une franchise de comics (il en existe même 71 exactement en incluant les numéros spéciaux). Créée par Garth Ennis et désignée par Steve Dillon, ce comics de l’univers DC Comics est adapté en série par une bande de gens tout aussi frappés que le comics en lui-même. En effet, Sam Catlin (Breaking Bad), Evan Goldberg (C’est la fin, SuperGrave) et Seth Rogen (SuperGrave, L’interview qui tue !) se sont associés pour le meilleur (et peut-être pour le pire) en créant un délirium absolument fabuleux. L’aventure Preacher ressemble à l’ouverture d’un comics dans sa façon de narrer l’histoire mais aussi de la mettre en scène. Je ne connais pas la franchise de comics et je découvre l’univers ici mais le moins que l’on puisse dire c’est que c’est sacrément bad-ass. Et c’est tout ce que j’ai envie de voir maintenant en regardant cette série. Son univers est tellement efficace et différent de ce que l’on a pour habitude de voir ces derniers temps que cela correspond à merveille à mon besoin à la fois de ce côté ultra fun, mais aussi de séries mystérieuses. Mais transformer un succès du papier à l’écran n’est pas ce qu’il y a de plus facile. Certes, l’équipe qu’il y a derrière est bonne mais cela aurait très bien pu être un raté complet. Du coup, je pense que l’on peut saluer tout le monde ici, car tout le monde fait du bon boulot.

Au premier coup d'oeil, le révérend Jesse Custer n'a rien de spécial. Après tout il n'est qu'un homme d'église d'une petite ville, perdant peu à peu ses fidèles et laissant s'éteindre sa foi. Mais il va bientôt avoir la preuve que Dieu existe bel et bien. Et qu'"IL" est un sacré fils de... Avec sa petite-amie Tulip et un vampire nommé Cassidy, le voilà parti sur les routes américaines pour le trouver...

Ce pilote est donc fun. Il ne cherche pas à rater ses personnages. Jesse, Tulip et Cassidy sont tous de bons personnages. A commencer par Jesse incarné par un Dominic Cooper avec lequel il est difficile de ne pas tomber directement amoureux dans le sens où ce personnage incarne tellement de choses antinomiques que c’est parfait pour une série comme celle-ci. Les héros torturés c’est toujours mieux que les héros tout lisses que l’on a l’impression d’avoir déjà vu des dizaines de fois ailleurs. Du coup, Preacher brille par sa capacité à introduire des personnages. Jesse n’est cependant pas mon personnage préféré. Je dirais que pour le moment c’est Tulip. En effet, Ruth Nega est parfaite dans le rôle de cette femme bad-ass capable de créer un bazooka avec rien. Il fallait le faire. Ce premier épisode est aussi terriblement ambitieux et même s’il n’est peut-être pas toujours à la hauteur de l’ambition qu’il créé (notamment car il a un peu de mal à faire tenir tout ce qu’il veut introduire dans seulement 1h de temps), cela reste tout de même du très bon boulot, propre dans tous les coins et c’est une autre bonne nouvelle. De plus, Preacher parvient à rapidement installer le ton de son histoire et certains personnages emblématiques de son univers.

De ce fait, Preacher fonctionne donc assez bien. Au delà de ça, certaines références s’avèrent être assez funs comme le fait que Tom Cruise a explosé. Je crois que je n’ai pas ri autant depuis un bout de temps devant une série. Le fou rire que j’ai pu prendre est mémorable. Tom Cruise a donc explosé à une conférence de scientologie, ce qui reste finalement l’un des trucs les plus barrés de l’histoire et la preuve que Preacher n’est pas là pour nous ennuyer. L’épisode enchaîne les séquences, met un peu d’esbroufe dans tous les sens afin que l’on passe un très bon moment et je pense que j’ai maintenant surtout hâte de voir la suite. J’aime bien la façon dont la série tente de mettre en scène les diverses religions au travers d’emblèmes (plus ou moins) que l’on a pour habitude de voir. Ne connaissant pas l’histoire ou les comics, je pensais que la scène d’introduction était très importante alors que finalement ce n’est qu’un pion dans une histoire beaucoup plus grande. La scène de l’avion était elle aussi particulièrement fun et j’ai l’impression que finalement Preacher n’a aucune limite, encore moins quand Jesse décrit une scène de Friday Night Lights en guise d’ouverture de son sermon.

Note : 8.5/10. En bref, cela fait un bout de temps que je ne me suis pas autant amusé devant une série. En espérant que la suite tienne les promesses de l’ambition de la série.


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