Avec 8 voix contre et 3 abstentions, la majorité municipale UMP de François Commeinhes a adopté une délibération de principe, relative à la gestion de l’eau pour la création d’une SEMOP à partir de janvier 2017 et ce pour une durée de 10 ans.
Refusant l’organisation d’un débat public et contradictoire réclamé par près de 2000 sétoises et sétois sur la pétition déposée au Conseil Municipal par une délégation des usagers du Bassin de Thau pour le retour à la régie publique de l’eau potable et de l’assainissement, le Maire et sa majorité ont justifié le maintien de l’état de monopole des multinationales privées sur le Bassin de Thau pour gérer l’eau.
Le rapport a présenté la SEMOP comme une avancée vers plus de contrôle et plus de maîtrise de la Collectivité sur le concessionnaire privé qui sera choisi dans un partenariat 60 % pour le privé 40 % pour le public.
Les Elus de l’Opposition se sont félicités que le rapport joint à la délibération reconnaisse enfin les errements de 30 ans de DSP du service de l’eau, avec ses conséquences sur les tarifs, les fuites et les dommages à l’environnement, reprenant à cet effet les analyses largement exposées depuis des mois par les tenants du retour au service public.
Les Elus de l’Opposition ont proposé 4 choses :
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le retrait de la délibération,
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que le Maire sollicite « France eau en commun » pour une expertise gratuite et indépendante réalisée par une équipe pluridisciplinaire
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l’organisation d’un débat public et contradictoire sur le choix du mode de gestion
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un vote en septembre au Conseil Municipal
Ces nouvelles propositions ont été rejetées, non sans embarras par Monsieur Commeinhes.
Le débat n’est pas pour autant clos. Dans des conditions nouvelles le combat va continuer dans les semaines à venir afin que s’ouvre une autre page pour Sète et le Bassin de Thau avec la création d’une régie publique moderne pour la gestion de ce bien public.