Amazon frappe un grand coup dans le secteur des plateformes vidéo et de la vidéo à la demande, avec le lancement, il y a quelques jours, d' Amazon Video Direct, concurrent direct de Youtube, filiale de Google. C'est ce que rapporte le Magazine Stratégies, dans une récente publication.
Le service n'est pour l'instant accessible qu'aux Etats-Unis, Au Royaume-Uni, en Allemagne, en Autriche et au Japon. Les créateurs se sont vus proposer plusieurs modes de distribution : rétribution au visionnage, plafonnée à 75.000 dollars par an et par vidéo, abonnement (location ou vente à l'unité), ou accès libre avec de la publicité. Amazon entend appâter les contributeurs en promettant de distribuer tous les mois un million de dollars entre les créateurs des 100 titres les plus populaires sur AVD.
Pour rattraper leurs 10 ans de retard sur Youtube, la plateforme de vente-distribution s'est entourée de vingt partenaires prestigieux, Mattel, The Guardian et Mashable, ou la société de distribution Samuel Goldwyn Films. De quoi proposer du contenu varié à un large spectre d'audience. Selon l'analyste Cantor Fitzgerald, cette démarche pourrait sérieusement écorner la marge de croissance, le temps passé et l'engagement des visionneurs sur Youtube, mais également de Netflix, qu'Amazon concurrence directement avec son service " Prime ". Boostée par sa double récompense aux Golden Globes Awards, la compagnie avait annoncé vouloir augmenter ses investissements en matière de vidéo. Dont acte avec Amazon Video Direct.
Pendant ce temps-là, Youtube, tranquillement, vient de lancer son moteur de recherche sensible aux hashtags, alignant son ergonomie sur les autres réseaux sociaux. Il faudra qu'Amazon se batte pour atteindre le succès de Youtube, classé en 2015 le site le plus visité en France, même devant Google. Reste à définir comment va s'articuler, dans la longueur, le secteur vidéo, entre Youtube, Amazon et Viméo.