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La fois où je ne suis jamais revenue

Publié le 25 mai 2016 par Bullesetbottillons @BlogueBetB
La fois où je ne suis jamais revenue

Alors. Par où commencer han? Vous l'avez peut-être vu passer sur les médias sociaux, je n'habite plus au Québec. Je suis maintenant au Nicaragua, pour une durée indéterminée. Comment on en arrive là? Petit récit d'une fille brisée qui a fini par écouter son coeur.

Vous savez, les médias sociaux et le fait de bloguer, ça fait en sorte qu'on semble souvent vivre une vie idyllique. Je suis très transparente, alors je vous parle autant des bons coups que quand ça va moins bien. Depuis les derniers mois, certains trucs allaient très bien, mais d'autres me rongeaient de l'intérieur. Comme ça implique des gens près de nous, je n'osais pas en parler et je prenais sur moi.

Je n'avais jamais vraiment eu affaire à des gros conflits, des gens qui m'insultent, m'attaquent et me mettent à terre. Ça m'est arrivé l'automne passé et ça n'a jamais arrêté depuis. Or, ce sont des gens qui "venaient dans le package deal" si vous voyez ce que je veux dire. Je n'en dirai pas plus là-dessus, parce que je ne veux pas faire leur procès public et j'en ai assez de leur donner du pouvoir sur moi, alors je m'arrête là.

Ça faisait des mois que, malgré les apparences, je souffrais beaucoup, pleurait quotidiennement. J'ai tellement essayé de me battre, de passer par dessus, d'ignorer la situation, mais rien ne fonctionnait. J'avais été profondément blessée et j'étais incapable de guérir. Et je ne voulais pas réellement faire face à la situation, puisqu'au fond de moi, je savais quelle serait l'issue et je n'étais pas prête à faire face à ça.

Puis, viennent les retraites au Nicaragua, avec Fit Hippie, en avril. Vous savez, ce sont des semaines vraiment intenses au niveau émotionnel. On fait énormément de croissance personnelle avec les participantes et ça se répercute sur nous aussi. J'ai enfin pris le temps de réfléchir et de vivre ce que j'avais à vivre. Après quelques jours au Nica, je me réveille et j'ai une réalisation : je suis bien et heureuse, tout simplement. Et je peine à me souvenir la dernière fois où je me suis sentie comme ça. OUCH.

Plus les retraites avancent, plus je panique à l'idée de retourner à la maison, je ne veux pas! J'angoisse, j'ai besoin de plus de temps. Alors j'allonge mon séjour d'une semaine, pour prendre une semaine juste pour moi et réfléchir à tout ça.

Pendant cette semaine, j'ai beaucoup surfé, médité, fait du yoga et un traitement énergétique (reiki), où mon intention était simplement d'être guidée. Et puis j'ai eu ma réponse : ma maison, c'était ici, au Nicaragua. Ouf!! Terrifiée et énervée en même temps, j'ai commencé à laisser la réalité s'installer dans ma tête. WOW! Dès l'instant où cette décision a été prise, les choses se sont alignées de manière tellement plus simple.

Mais il y avait une chose horrible à faire avant. Et vous vous doutez ce que c'est. Vous êtes plusieurs à m'avoir écrit en privé me demandant "mais ton fiancé??". Vous l'aurez deviné, chéri ne m'a pas suivie. Je savais que c'est ce qui se passerait. Son coeur, son entreprise, sa famille sont tous au Québec. Il n'a pas la bougeotte et est bien dans ses affaires. Voyager, ça ne l'intéresse pas trop. Et c'est bien correct comme ça! Mais moi, je ne pouvais plus rester prise dans ce mode de vie qui ne me convenait pas, entourée de gens qui ont tout fait pour me faire partir. Et ces gens étaient indissociables de ma douce moitié. Notre avenir ensemble, malgré notre amour, semblait vraiment impossible. Il ne voulait pas partir. Je ne voulais pas rester.

On fait quoi dans ce temps-là? Pour une des premières fois de ma vie, j'ai fait taire mon cerveau et j'ai seulement écouté mon coeur et mon intuition. J'ai pensé à moi, à ce qui ME rendrait heureuse. Et la réponse était bien simple : pas au Québec, pas ici. J'en avais eu assez, j'avais trop sacrifié. Là, c'était l'heure de penser à ma petite personne. Le soleil, la mer, le surf, la vie simple, ça m'appelait. Vraiment fort.

J'ai longtemps voulu tout laisser ici pour partir à l'étranger, mais il y avait toujours quelque chose (ou quelqu'un) qui m'empêchait, me retenait de partir. À 28 ans, je me suis finalement sentie prête à me donner la priorité pour faire ce que j'ai toujours voulu faire.

Je suis revenue 3 semaines au Québec pour faire tout ce qui devait être fait. Vous savez, ce n'est pas parce que c'était ma décision que ça a été facile. J'ai aimé Jeff de tout mon coeur. Ce n'est quand même pas pour rien qu'on était fiancé, on y croyait réellement à notre amour. Ça a été la chose la plus difficile que j'ai fait de ma vie. Puis, vidé la maison, vendu et donné pratiquement tout ce que je possédais, régler quelques trucs administratifs et BAM, aller-simple pour le Nicaragua.

Je suis ici depuis une dizaine de jours et même si ça n'a pas été facile, mon Dieu que je ne regrette pas ma décision. Je suis tellement bien! Heureuse, en paix, confortable. Je me sens chez moi. Le sourire ne m'a toujours pas quittée.

Je devrais être ici pour la prochaine année. Après? Aucune idée. On verra bien où la vie me mènera...

PS : Pour Bulles & Bottillons et Fit Hippie, mon déménagement ne changera rien, puisque je peux tout faire à distance :D Ma routine va changer pour s'adapter au rythme des marées et de la pura vida, mais sinon, je vais continuer de travailler sur mes projets, comme avant. Je reviens 3 semaines en septembre pour 2 événements Fit Hippie, on s'y croisera peut-être? :)


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