Indian Summers // Saison 2. 10 épisodes.
BILAN
Après une première saison sans grandes prétentions, Indian Summers avait l’envie de nous faire voyager. Cette histoire me rappelle un peu celle d’Indian Palace même si l’époque de Indian Summers reste très différente. En effet, cette série se déroule dans les années 30 à l’époque du British Raj, quand l’Inde était encore une colonie britannique. Alors que la première saison se déroulait en 1932, la seconde démarre en 1935. Fraîchement annulée après deux saisons par Channel 4, je trouve que cela reste dommage dans le sens où la série avait été construite par les producteurs pour durer cinq saisons. Il faut dire que les audiences n’étaient pas très bonnes et que la saison 2 était beaucoup moins réussie que la première aussi. Mais il y a derrière cette série une vraie bonne humeur et un joli message qui se dégage. Les personnages n’ont juste pas eu d’intrigues particulièrement intéressantes et c’est là où la série a échoué. La série nous introduit à tout un tas d’éléments de la culture indienne tout en montrant l’impact et l’influence de la culture occidentale. Car c’est une série qui se situe justement au moment où les indiens ont commencer à reprendre en main leur pays au grand détriment des expatriés britanniques.
Avec dix épisodes, Indian Summers parvient à nous trimbaler dans tous les sens. Même si ce n’est pas toujours brillant, l’ensemble sait rester assez agréable moment tout. Notamment car il y a une flaque de bons sentiments qui nous tombe toujours dessus. Je pense que Indian Summers souffre aussi du surplus de séries d’époque sur les écrans britanniques. Du coup, on a l’impression de voir des dizaines de fois les mêmes choses même si aucune d’entre elles ne se situe en Inde. Julie Walters, toujours plus ou moins au centre de Indian Summers, reste l’un des éléments les plus intéressants du casting de la série. Sans en faire des caisses, il y a donc largement de quoi rester satisfaits. Surtout que le personnage de Cynthia est quelqu’un de vraiment adorable mine de rien. L’intérêt de cette série reste la culture indienne et la perception britannique que la série tente de nous offrir. Il y a de très jolies séquences et même si parfois cela semble prendre un peu partie, je trouve que Indian Summers est loin de faire dans la xénophobie. Cela aurait très bien pu tomber dans cette facilité mais par chance, la série fait tout l’inverse et sait équilibrer la culture des deux pays.
C’est certainement ce qui sert le mieux le récit et c’est aussi pour cela que j’aime beaucoup ce que Indian Summers parvient à faire. L’action est plutôt bien équilibrée dans son ensemble, entre les anciennes intrigues qui trainent depuis la première saison et les nouvelles menaces scénaristiques introduites cette année. C’était une bonne chose que de voir James Fleet sous les traitre de Lord Hawthorne. Il ne s’en sort pas trop mal. A parvenir à jongler entre les genres, Indian Summers s’est par moment égarée dans ce qu’elle voulait probablement être au premier abord. Les éléments historiques laissent alors place un peu plus à du drama classique pour une série d’époque. Indian Summers entre alors dans les clous et devient beaucoup trop filiforme à mon goût. C’est dommage car je suis persuadé qu’ils auraient vraiment pu faire des trucs différents et s’engager dans une toute nouvelle direction. Quand la série donne de la place à son histoire pour respirer un peu plus alors les dialogues s’attendrissent et le tout devient un peu plus attachant. Je suis resté assez souvent hermétique à ce que Indian Summers a tenté de raconter cette année en dehors des passages les plus culturels mais je n’aurais vraiment pas été contre l’idée d’en voir une troisième saison.
Note : 5/10. En bref, avec de la place pour la culture indienne à cette époque, Indian Summers sauve les meubles.