J'étais béat devant son discours, et puis j'ai lu l'article ci-joint de Nice Provence (je ne connais pas les tendances politiques de ce site). C'est vrai que c'est un discours superficiel et racoleur avec des arguments en béton d'un simplisme si évident qu'on ne peut qu'approuver. Mais, du coup, devant tant de manichéisme, on se pose la question de savoir pourquoi il faudrait réformer le travail ? Le bon sens et toute sa bonhomie suffiraient-ils à tracer une voie ?
Pas simple : a priori je ne demande qu'à adhérer au discours d'un gars qui apporte comme ça des lumières, mais à contrario, la notion de travail, depuis Germinal, a tracé son chemin. 3,5 millions de chômeurs, il faut y faire quelque chose, bouger les lignes avant de sombrer dans un schéma sociétal ingérable. Que la stalinienne CGT veuille restaurer la lutte des classes avec un monde ouvrier étique (en nombre) et une France fortement désindustrialisée avec une opposition sourde et sans concession me paraît don quichottesque.
Les discours lénifiants, façon Lassalle, on les connaît, ils n'apportent rien, ils ne sont que lénifiants, aussi paralysants que le "non discours" cégétiste qui rappelle les pires heures de Krasucki. Le gouvernement socialiste, en mettant les mains dans le cambouis tente de réparer une mécanique grippée alors qu'il eût fallu, comme dans toute mécanique moderne, faire un diagnostic électronique et proposer un devis argumenté.