Magazine Médias

SOCIÉTÉ > CV et "fotes d'ortograffe", comment louper sa candidature

Publié le 27 mai 2016 par Fab @fabrice_gil
Un CV bourré de fautes d'orthographe ne fait bonne impression dans aucun pays. Mais en France, une graphie mal maîtrisée est aussi le signe d'un manque de politesse, de rigueur et de maturité pour les recruteurs, diminuant ainsi les chances d'être rappelé, selon une étude présentée ce jeudi.

SOCIÉTÉ alt= CV et " /> CV et " title="SOCIÉTÉ > CV et " fotes="" candidature="candidature" />

©gettyImages


Christelle Martin-Lacroux, de l'université de Toulon, a présenté à vingt recruteurs six dossiers de candidatures pour un poste de chargé de clientèle dans une banque, variant ainsi les éléments de fond (expérience du candidat) et de forme (le nombre de fautes d'orthographe). ‎La Chef du Département Techniques de commercialisation a recueilli leurs commentaires à la lecture des dossiers, et a également passé au crible les restitutions écrites de 422 candidats et 538 recruteurs. Pour deux CV dotés d'une même expérience professionnelle forte, celui qui contient des fautes d'orthographe a trois fois plus de chance d'être rejeté que celui sans fautes. Les recruteurs sont moins sévères pour les fautes de frappe.

L'orthographe, compétence culturelleLa maîtrise orthographique n'est pas seulement ressentie comme une compétence technique, mais aussi comme une compétence culturelle. Pour certains recruteurs qui participent à cette étude -sans en connaître le thème-, la faute "entraîne le rejet" du CV "puisqu'elle est l'indice d'une attitude inacceptable, d'une motivation insuffisante ou de valeurs délétères pour les organisations". "La particularité de la France au regard des pays anglo-saxons, c'est que rédiger des fautes équivaut à être mal élevé", note Mme Martin-Lacroux. Le rejet dépend peu du nombre de fautes. Un dossier de candidature avec cinq fautes sera à peine moins rejeté qu'un dossier avec dix.

S'appuyant sur les résultats d'exercices accomplis par quelque 50.000 utilisateurs fin 2015, le Projet Voltaire a dressé un inventaire des règles de base (censées être maîtrisées au collège) les moins ou les mieux maîtrisées. Parmi les mieux maîtrisées figurent huit règles lexicales (mots tels qu'on les trouve dans le dictionnaire, par exemple "certes" et non "certe"). Les dix plus difficiles ont toutes trait à la grammaire, avec en tête les hésitations entre terminaisons du futur ou du conditionnel ("je ferai" ou "je ferais") et le participe passé conjugué avec l'auxiliaire avoir lorsque le complément d'objet est avant le verbe ("les fraises que j'ai mangées"). FG

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Fab 4306 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines