Titre : Bag Men
Auteur : Amazing Améziane
Éditeur : Casterman Collection KSTR
Année : 2013
Pages : 170
Résumé :
Alice Torrio est la fille du parrain le plus puissant de Las Vegas. Tatoueuse la plus branchée de la jet-set locale, la jeune femme fait partie de cette génération décomplexée par l’argent, baignée d’internet et de télé-réalité.
Alors que la belle s’offre un verre avec son amoureux au bar du casino paternel, la soirée tourne au cauchemar : la brune est kidnappée. S'agit-il de représailles des Zetas, narcotrafiquants mexicains totalement cinglés, suite au deal raté par le frère d’Alice ?
Toujours est-il que Don Torrio, le parrain, envoie un de ses plus fidèles portes-flingues / porteurs de valises, le "Bag Man" Bronson, pour assurer la transaction : 2 millions en billets verts. Accompagné de Richard "Iceberg" Kowalski, un tueur à gage, il a pour mission de retrouver Alice, de tuer tous les ravisseurs et de ramener la rançon. Tout un programme…
Mon avis :
L’histoire concoctée par Améziane est classique dans le genre polar : un kidnapping, une rançon, des jalousies, des narco trafiquants impitoyables. En revanche, ce qui rend cette BD captivante, c’est son style. L’auteur nous transporte dans l’histoire à l’aide de flashbacks, qui nous en fait découvrir toutes
les facettes. Le découpage recherché, enrichi de dialogues dignes d'un Scorcese, nous tiennent en haleine jusqu'à la fin. A ceci s’ajoute un graphisme tout en bichromie aux nombreux aplats noirs, plaqué sur des planches aux contours noirs… dans un récit noire, même le sang qui coule à flot est noir.
Le livre, la couverture :
Le livre est dans un format comics. La couverture cartonnée présente le héros, Bronson défiant du regard le lecteur. Le fond est rouge comme le liquide qui macule sa veste, là où la balle est ressortie, rouge comme le thème du mois celui du sang et des tripes !
Le dessin, le style, les couleurs, la mise en scène :
Dans un style qui n’a rien à envier aux comics américains, le dessinateur nous propose des dessins intenses, en bichromie sur fond noir. Une mise en scène et des plans à la Tarantino, une recherche constante du mouvement, qui permettent parfaitement d’alimenter le style polar bien noir comme il faut !
Le scénario, le découpage :
Le scénario n’est pas hyper original (mafia, kidnapping, rançon et règlements de compte) mais fonctionne bien. Il est nécessaire de lire le livre d’une traite, car les très (trop) nombreux flashbacks sont un peu difficiles à suivre. Il en ressort néanmoins, un polar noir bien mené, qui réserve son lot de surprises, jusqu’au bout …
Bag Men, c’est du sordide avec style, dans un format comics assumé,
maîtrisé et revendiqué et qui n’a rien a envié à ses confrères US du
même genre.
Martin
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