Adresse au Président de la République
De WIN7 (Auteur)Publié par
guillaumelaunay
Monsieur le Président de la République, Paris, le 27 mai 2016 La France traverse une période de tensions sociales sans précédent alors que la gauche exerce le pouvoir. Nul ne peut se satisfaire d'une telle situation de conflits, d'exaspérations et de souffrances. Cette nouvelle crise était pourtant prévisible. Nous n’avons pas cessé d’alerter. Comment s'étonner de cette colère toujours plus vive, des mobilisations qui se multiplient, quand un gouvernement issu de la Gauche et des écologistes, après les débats sur la déchéance de nationalité qui avaient déjà profondément meurtri la France, propose une réforme du Code du travail fondée sur l'inversion de la hiérarchie des normes, et assume de faciliter les licenciements ? Comment s'étonner, dans un moment de grave défaillance démocratique, mais aussi de vibrantes aspirations citoyennes, que l'utilisation de l’article 49-3 de la Constitution, dès le début des débats parlementaires, sur un sujet aussi essentiel pour la vie quotidienne que le Code du travail, soit vécue comme un déni de démocratie ? Ces orientations et ces décisions ne peuvent trouver en l’état une issue positive pour la France. C’est pourquoi nous vous demandons, Monsieur le Président de la République, d'agir sans attendre pour que le dialogue s’engage avec tous, et pour la sortie de crise que nous croyons encore possible. D'un point de vue démocratique d'abord.Publié le : vendredi 27 mai 2016
Adresse au Président de la République publié par guillaumelaunay
Monsieur le Président de la République,Paris, le 27 mai 2016La France traverse une période de tensions sociales sans précédent alors que la gauche exercele pouvoir. Nul ne peut se satisfaire d'une telle situation de conflits, d'exaspérations et desouffrances. Cette nouvelle crise était pourtant prévisible.Nous n’avons pas cessé d’alerter. Comment s'étonner de cette colère toujours plus vive, desmobilisations qui se multiplient, quand un gouvernement issu de la Gauche et des écologistes,après les débats sur la déchéance de nationalité qui avaient déjà profondément meurtri laFrance, propose une réforme du Code du travail fondée sur l'inversion de la hiérarchie desnormes, et assume de faciliter les licenciements ?Comment s'étonner, dans un moment de grave défaillance démocratique, mais aussi devibrantes aspirations citoyennes, que l'utilisation de l’article 49-3 de la Constitution, dès ledébut des débats parlementaires, sur un sujet aussi essentiel pour la vie quotidienne que leCode du travail, soit vécue comme un déni de démocratie ?Ces orientations et ces décisions ne peuvent trouver en l’état une issue positive pour laFrance. C’est pourquoi nous vous demandons, Monsieur le Président de la République, d'agirsans attendre pour que le dialogue s’engage avec tous, et pour la sortie de crise que nouscroyons encore possible.D'un point de vue démocratique d'abord. En tenant compte de l’opposition majoritaire quesuscite ce texte en France, à l’Assemblée nationale comme chez une majorité de citoyens etde syndicats. En retrouvant le chemin de l'écoute. En renouant avec l’esprit du Bourget. Encessant de vouloir imposer des dispositions dangereuses et régressives pour les travailleurs, eten renonçant à l’usage de l’article 49-3.Sur le fond du texte ensuite. Il est encore temps d’abandonner ces réformes qui inquiètentlégitimement et divisent inutilement la gauche, qui flexibilisent et insécurisent l’ensemble denos concitoyens, pour enfin affirmer des choix, en matière d'emploi et de code du travail enfaveur desquels il existe, en France et au Parlement, une majorité à gauche. Oui, nous savonstous qu’une telle majorité existe pour :-le maintien de la hiérarchie des normes et du principe de faveur, pour la mise en placede protections contre le dumping social entre entreprises, des mises en concurrencesqui n'auront d'autre effet que de tirer vers le bas les salaires et l’ensemble de notreéconomie.-des mesures destinées à renforcer le dialogue social, le rôle des organisationssyndicales, la présence des salariés dans les conseils d'administration des entreprises,car c’est là aussi un enjeu démocratique majeur.-contrepartie àune sécurité sociale professionnelle ambitieuse. Elle ne doit pas être uneun marché du travail devenu plus précaire et plus flexible mais bien un projet desociété, de nouvelles conquêtes sociales pour des parcours de vie émancipateurs.-la mise en place, non pas de mesures éparses mais bien d'un ensemble de nouvellesprotections dans l'économie numérique émergente et l'accentuation de la responsabilitésociale et fiscale des plateformes et autres acteurs économiques qui tirent d’immensesprofits des innovations technologiques.-des dispositions visant à faciliter le partage du temps de travail, véritable enjeu demodernité, essentiel pour lutter efficacement contre le chômage, en rendantnotamment plus coûteux, donc dissuasif,le recours aux heures supplémentaires.Notre responsabilité de parlementaires nous conduit aujourd'hui, Monsieur le Président, àvous presser d'agir. Il n'y a jamais de déshonneur à prendre en compte les aspirations dupeuple, à faire le choix courageuxde l'apaisement et de la construction collective. Il y a unchemin capable de rassembler en France comme au Parlement.S'obstiner aujourd'hui à luitourner le dos fait courir à la France de grands dangers pour son avenir collectif.Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’assurance de notre trèshaute considération,Laurence Abeille, députée du Val-de-MarneBrigitte Allain, députée de DordognePouria Amirshahi, député des Français établis hors de FranceFrançois Asensi, député de Seine-Saint-DenisIsabelle Attard, députée du CalvadosDanielle Auroi, députée du Puy-de-DômeLaurent Baumel, deputé d'Indre-et-LoirePhilippe Baumel, député de Saône-et-LoireHuguette Bello, députée de la RéunionJean-Pierre Blazy, député du Val-d'OiseAlain Bocquet, député du NordMichèle Bonneton, députée de L'IsèreKheira Bouziane-Laroussi, députée de Côte-d'orIsabelle Bruneau, députée de l'IndreMarie-Georges Buffet, députée de Seine-Saint-DenisJean-Jacques Candelier, député du NordFanélie Carrey-Conte, députée de ParisPatrice Carvalho, député de l'OiseGaby Charroux, député des Bouches-du-RhôneAndré Chassaigne, député du Puy-de-DômePascal Cherki, député de ParisSergio Coronado, député des Français établis hors de FranceMarc Dolez, député du NordCécile Duflot, députée de ParisAurélie Filippetti, députée de MoselleJacqueline Fraysse, députée des Hauts-de-SeineGeneviève Gaillard, députée des Deux-SèvresDaniel Goldberg, député de Seine-Saint-DenisLinda Gourjade députée du TarnEdith Gueugneau, députée de Saône-et-LoireBenoît Hamon, député des YvelinesChristian Hutin, député du NordSerge Janquin, député du Pas-de-CalaisRomain Joron, député de la SommeRégis Juanico, député de la LoireJérôme Lambert, député de CharenteJean-Luc Laurent, Député du Val-de-MarneChristophe Leonard, député des ArdennesNoël Mamère, député de GirondeAlfred Marie-Jeanne, député de MartiniqueKléber Mesquida, député de l'HeraultPhilippe Nogues, député du MorbihanChristian Paul, député de la NièvreMichel Pouzol, député de l'EssonnePatrice Prat député du GardBarbara Romagnan, députée du DoubsJean-Louis Roumegas, député de l'HeraultNicolas Sansu, député du CherEva Sas, députée de l'EssonneSuzanne Tallard, députée de Charente-MaritimeThomas Thevenoud, député de Saône-et-LoireStéphane Travert, député de la MancheMichel Vergnier, député de la Creuse
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