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Critiques Séries : Lady Dynamite. Saison 1. BILAN.

Publié le 28 mai 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Lady Dynamite // Saison 1. 12 épisodes.
BILAN


Lady Dynamite c’est de la dynamite. Franchement, c’est vrai, et en plus même si le coup de sortir ça est un poil pourri, ça fonctionne. Netflix a une capacité à produire des séries étonnantes mine de rien et Lady Dynamite en fait partie. C’est un ensemble de choses qui fonctionnent, qui sont mélangées comme si au premier abord cela ne pouvait pas fonctionner. Cela me fascine un peu mine de rien et c’est aussi pour cela que j’aime beaucoup cette série. Je pense que Lady Dynamite est une sorte de réinvention de la comédie de stand-up à proprement parler, avec un tout nouveau ton, une toute nouvelle dynamique, en somme quelque chose que l’on n’avait pas l’impression d’avoir déjà vu. Au fil des épisodes on se laisse de plus en plus prendre au jeu, alors que des guests de choix, notamment John Ridley (le créateur de American Crime) vient parler à notre héroïne. C’est grâce à une envie de raconter les coulisses hollywoodiennes sous une bonne dose d’humour que la série réussi son charme. Le mariage créé dans Lady Dynamite ressemble à un mélange savoureux entre de la comédie barrée et quelque chose de beaucoup plus libre comme la comédie animée. Les deux créateurs viennent chacun d’un univers qui finalement trouve ici une façon de se marier intelligemment. L’héroïne est folle, mais son univers l’est tout autant, ce qui rend le tout presque hystérique par moment.

Et je dirais même qu’au fond c’est aussi pour cela que Lady Dynamite fonctionne. Car la série n’a aucune limite de temps, de ton, de mélange des genres. Elle est capable de faire tellement de choses dans un seul et même épisode qu’elle séduit justement le téléspectateur de cette façon, en cassant tous les codes pré-établis. A certains moments, la série non seulement brise le 4ème mur, mais en plus de ça l’explose, le brise en milles morceaux. Au fond, Lady Dynamite ressemble dans un premier temps à un exercice de style. Le pilote est certainement celui qui se retient le moins en termes de mélanges alors que les suivants prennent un peu plus leur temps pour installer des situations, des dynamiques et des personnages. Le premier épisode était sûrement là pour donner à Netflix envie de se jeter sur cet ovni sorti de nulle part. Car oui, je ne m’y attendais pas du tout. Je savais que Lady Dynamite était en projet, qu’il y avait une série créée par le créateur de Arrested Development mais ce que je ne savais pas du tout, c’est à quel point cela allait être une aussi bonne surprise. Le casting est réussi, donnant forcément de la profondeur aux personnages secondaires. Notamment Fred Melamed parfait dans le rôle de Bruce Ben-Bacharach.

Du coup, Lady Dynamite explore tout un tas de choses dans son récit, prouvant qu’elle peut tout faire et tout mélanger. Certaines comédies n’osent pas toujours aller de l’avant et surtout briser le mur qui les enchaîne et les cantonne à une certaine forme de style. Ce que j’aime dans cette série c’est justement cette capacité qu’elle a de sortir du lot et de faire des choses complètement différentes. Lady Dynamite aurait pourtant pu être le pire des navets. En effet, ce n’est pas facile de faire une bonne comédie, surtout avec la belle offre qu’il y a déjà ici et là de séries meta (Bojack Horseman dans un style finalement proche de Lady Dynamite dans le ton frappadingue et un peu dépressif du héros), The Grinder, etc. Mais aussi des comédies farfelues comme Portlandia (dans le genre à sketchs), Unbreakable Kimmy Schmidt, etc. Netflix a su trouver ici une perle rare. Je sais que je vous survend peut-être Lady Dynamite mais je trouve que globalement la série a trouvé une vraie façon de naviguer au travers de son histoire et de ses personnages sans se heurter à tout un tas de problèmes annexes.

Le premier épisode apprend un peu à gérer les personnages et l’univers et c’est après ce premier épisode que l’on peut réellement apprécier Lady Dynamite pour ce qu’elle est. C’est plus qu’une comédie avec des tas de trucs mélangés dans un blender afin de voir ce que cela peut donner à la fin. Non, c’est une série finaude sur le monde d’Hollywood et la dépression qui touche certaines personnages. L’héroïne est touchante mine de rien derrière sa bêtise et ses folies. Maria Bamford dont l’histoire tourne autour dans cette série donne vraiment envie d’en voir plus. J’avais envie le week-end dernier d’enchainer tous les épisodes d’une traite, ce que je n’ai pas fais, préférant déguster une tout un peu plus longuement. Je sais que j’aurais peut-être dû ne pas prendre mon temps, mais le plaisir est tel jusqu’au bout que l’on ne finit jamais par être déçus. Lady Dynamite est donc l’un des ovnis de cette saison estivale qui commence et j’espère en découvrir d’autres du genre. Les chaînes redoublent d’intérêt pour des projets aussi fous que celui-ci alors que demander de plus.

Note : 9/10. En bref, l’une des plus belles surprises de l’année.


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