L'affrontement entre gauche et droite s'est fait en opposant deux concepts : empathie contre égoïsme. Ce désaccord masque un principe commun : surhomme / sous-homme. Le superman de gauche sauve l'opprimé. Le superman de droite est un "créateur de valeur". Il fait vivre le société. Le sous-homme ? Pour la gauche, il est victime d'un sort injuste, pour la droite, c'est un paresseux.
L'homme de droite est un possédant, l'homme de gauche, le fils
du précédent. Chacun a trouvé une doctrine qui servait ses intérêts. Le nom de ce modèle à deux têtes est l'individualisme. Il se maintient grâce au conflit. Il fait croire à la population qu'il y a choix. Ce faisant il lui fait oublier qu'à côté de la dimension individuelle de la vie, il y a la dimension sociale.
Elle est représentée par le reste du peuple. Pour la droite ce sont des honnêtes pauvres qui doivent être maintenus dans le droit chemin (du labeur), par un salaire faible, et une concurrence parfaite. Pour la gauche, c'est l'incarnation du mal qui doit être contenue par la morale.
Cette division gauche / droite est anglo-saxonne. La tradition française, qu'elle soit radicale ou monarchique (de Gaulle), veut que la dimension sociale domine. L'émergence du FN, puis les manoeuvres de MM.Valls et Macron sont-elles le signe avant coureur d'un rejet de la culture américaine victorieuse de la guerre ?