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JUSTICE > Affaire Baupin : le passé continue de ressurgir

Publié le 31 mai 2016 par Fab @fabrice_gil
Cinq nouveaux témoignages viennent s'ajouter aux huit ayant déjà été recueillis début mai. Denis Baupin est accusé d’agressions et harcèlement sexuels.

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Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes. Denis Baupin pose, comme d'autres députés, pour "Mettez du rouge", contre les violences I ©Eric Beracassat / VISUAL Press Agency


Il semble définitivement bien loin ce 8 mars, jour où Denis Baupin, sourire et rouge aux lèvres, militait sur twitter avec quelques autres élus pour la journée internationale des droits de la femme. Début mai, nos confrères de France Inter et Médiapart révélaient des témoignages accablants de femmes qui visaient le député de Paris et vice-président de l'Assemblée nationale. Toutes faisaient état de harcèlement voire d'agressions sexuelles. À ces huit premières paroles recueillies, viennent s'ajouter cinq autres témoignages. Toujours selon France Inter et Médiapart, les faits dénoncés pourraient, comme les premiers, relever de harcèlement et d'agression sexuelle. Ils auraient été commis entre 1998 et 2014. Et concerneraient des femmes non militantes écologistes, cette fois-ci."Il s'est jeté sur moi"Geneviève Zdrojewski est l'une de ces nouvelles victimes supposées, qui s'est confiée à France Inter. Aujourd'hui à la retraite, elle a longtemps été fonctionnaire. En 1997, après avoir servi Corine Lepage, Mme Zdrojewski a dirigé le bureau du cabinet de Dominique Voynet, nouvelle ministre de l'Écologie. Quand l'élue verte est arrivée au ministère, elle a nommé comme conseiller, un de ses proches collaborateurs : Denis Baupin. De ce dernier, Geneviève Zdrojewski garde toujours un souvenir terrible. La fonctionnaire dit avoir été agressée sexuellement à deux reprises. "Une fois j’étais dans mon bureau, je me trouvais avec la porte ouverte dans mon secrétariat. Monsieur Baupin est rentré dans mon bureau de façon tout à fait inattendue et s’est jeté sur moi. Donc je me suis mise à crier, il m’a dit ‘arrête de crier ta secrétaire va nous entendre’. Donc il est sorti et une deuxième fois il a essayé de m’agresser sexuellement dans les lavabos et là il m’a plaqué contre le mur, prise sur les seins et a essayé de m’embrasser""Une pieuvre"Le temps passe et l'équipe du ministère est renouvelée autour de Dominique Voynet. Une jeune cadre du parti se dit, elle aussi, la cible de Denis Baupin. "C’est une pieuvre qui m’a sauté dessus. Il a essayé de m’embrasser par tous les moyens. Je me suis débattue…Un témoignage corroboré par Jean-Claude Biau, alors membre du bureau exécutif, qui a vu la jeune femme sortir "échevelée" du bureau dans lequel s'était déroulée la scène. "Nous avons vu arriver une des membres du collège exécutif, une de nos collègues, en nous demandant de la protéger des avances de Denis Baupin, elle était très émotionnée et en pleurs. Denis Baupin lorsqu’il nous a vus est vite retourné dans son bureau. Ce qu’on peut penser, c’est qu’après en avoir discuté, l'attitude de la part de Denis Baupin, pas seulement vis-à-vis d’elle mais y compris au sein du collège exécutif, etait recurrente".SMS pressantsLes ministres changent, mais les conseillers restent. Yves Cochet a remplacé Dominique Voynet. Denis Baupin a continué à travailler au ministère de l'Écologie. Laurence Mermet, ancienne attachée de presse, s’est donc retrouvée sous les ordres de Baupin à la mission communication, de la direction de la Voirie et des déplacements. Elle fait état "d’un geste totalement déplacé". Sur ma personne, en l’occurrence il s’agissait d’"une caresse sur la nuque". Autre témoignage recueilli, celui d'une jeune journaliste radio. Là, ce sont des SMS insistants que l'écologiste lui aurait envoyés. Une autre femme, Elen Debost, adjointe au maire du Mans, avait, elle aussi, évoqué une centaine de SMS graveleux. Qualifiant les premières accusations de "mensongères", le député avait alors déposé plainte pour diffamation contre France Inter et Mediapart. Deux jours après les premières révélations, le parquet de Paris avait annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire sur les accusations portées contre le député écologiste. FG

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