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Assises du Tourisme 2016 : encore longtemps assis à regarder passer les touristes ?

Publié le 01 juin 2016 par Ruinart @creactions

Assises du Tourisme 2016 : encore longtemps assis à regarder passer les touristes ?
Le 25/04/2016 la ville de Reims et Reims Metropole organisaient, avec la participation de l'Office de Tourisme de Reims, et l'animation du Président du club hôtelier de Reims, les Assises du Tourisme 2016, avec pour invité Monsieur Christian Mantéi, DG d' Atout France.
Voici les 56 photos que j'ai prises pour un retour en images de ces assises du tourisme
Si les chiffres, graphiques et autres constats étaient bien au rendez-vous, que les acteurs du tourisme et de la communication étaient bien présents, la partie questions réponses qui a suivi a été écourtée.
Heureusement j'ai réussi à poser la mienne in extremis ! ;)
J'ai demandé à Christian Mantéi où en était la mise en pratique des 18 mesures en faveur du développement de l'œnotourisme et sa promotion à l'international, mesures qui ont fait suite au lancement par le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur et à la promotion du tourisme, Matthias Fekl, à Reims du Pôle d'Excellence Oenotourisme en janvier 2015, annoncé par Laurent Fabius, suite aux Assises du Tourisme de 2014.
J'ai précisé notamment en exemple les mesures telles que le besoin d'une licence IV, comme les débits d'alcool, qui sont inadaptées pour les dégustations des exploitations viticoles qui s'ouvrent à l'œnotourisme. 
Voir le document issu du site gouvernemental de la Diplomatie Française donnant la liste et les détails de ces 18 mesures en faveur du tourisme et oenotourisme.
Christian Mantéi a répondu que ma question était intéressante et que justement ce point allait être débattu la semaine suivante, car cela relève comme nous le savons, du cadre de la loi et de la réglementation. Il a ajouté qu'Atout France est bien conscient du besoin d'adapter certains points afin que ce volet du tourisme puisse répondre aux besoins des visiteurs comme des acteurs du tourisme.
Depuis j'ai eu beau chercher, je n'ai rien vu pour l'instant d'acté. Pourtant la France a déjà plus de 10 ans de retard dans le domaine de la politique et de l'organisation du secteur du tourisme et encore plus dans l'offre œnotouristique !!!
Il faut dire que pour cette dernière, la communication est délicate, et la Loi Evin (incluse maintenant dans la Loi de Santé plus globale), beaucoup plus restrictive que dans les autres pays. 
De même l'association ANPAA fait procès sur procès aux alcooliers, pour entre autres points des visuels qui sont interprétés par les juges, faute de loi claire et précise sur ce qui est acceptable ou pas en matière de publicité et de communication marketing sur ces produits.
Je me suis beaucoup investie depuis 2014 sur le sujet du tourisme et de l'œnotourisme notamment en Champagne, conseillant les acteurs, leur proposant des modules de formations au travers de Créactions l' organisme de formations que j'ai créé en 2009, pour les accompagner vers le numérique les outils du digital le référencement (SEO) et la communication stratégique et marketing.
J'ai publié des articles sur la révision de la loi Evin
J'ai suivi et participé activement, sur plusieurs années, de manière bénévole, pour le soutien de la candidature de la Champagne à l'Unesco, partagé de nombreux albums de centaines de photos.
Depuis le 4/7/2015 où, grâce à la pugnacité de Pierre Cheval(hélas décédé en janvier 2016) et de son équipe, la Champagne est entrée avec son dossier "Maisons, Coteaux et Caves de Champagne" au Patrimoine Mondial de l'Unesco.
Alors que nous allons fêter en Champagne le 1er anniversaire de cette distinction, en tant que bien culturel et immatériel reconnu, je ne peux que constater que les institutionnels sont encore, comme on a pu le voir lors des Assises du Tourisme à Reims, chacun à vouloir attirer sur "son" territoire.
Pierre Cheval a prêché le collectif pendant 9 ans et ça a permis de bouger les lignes. Merci à lui et aux efforts de sa famille qui ont dû faire sans lui qui a donné de son temps et de sa vie pour la Champagne et les champenois.
En 2014 j'ai présenté un projet pour jouer collectif, projet qui pouvait être régional puis essaimer beaucoup plus largement, dans les autres régions et hors des frontières.
Cela se présentait sous forme de SCIC (Société Coopérative d'Intérêt Collectif), seule structure juridique qui permette de mettre autour d'une table, en pondérant le poids des différents acteurs, les institutionnels, les acteurs privés du tourisme (de loisirs ou d'affaires), des activités connexes, les associations et tous les types de structures ou personnes qui souhaiteraient et correspondraient aux problématiques à traiter pour faire vraiment avancer le tourisme ensemble.
Mon projet a eu un très bon écho, j'ai pris presque un an à l'exposer, de place en place, auprès des différents acteurs de poids de la région. Au final pour des demandes de réunions et jamais d'agendas qui coïncidaient, ou des acteurs prêts à entrer dans le projet, mais le même jour, si tel ou tel y allait aussi.
Étant donné que pour ma part je ne suis payée que si je travaille pour des clients, et non pour défendre ou débattre d'idées, fussent t-elles porteuses d'avenir, j'ai compris qu'il valait mieux tenter une autre approche, en partant à l'inverse du terrain et laisser ceux qui sont payés pour réfléchir, continuer à se poser des questions et nous les présenter, comme lors de ces assises.
Je suis actuellement proche d'acteurs de terrain que j'avais déjà repérés en 2014, comme FairBooking  et ResaEnDirect qui eux jouent collectif et cherchent à fédérer et comprennent, comme moi et bien d'autres, que si le tourisme fournit des emplois non délocalisables, les internautes eux se fichent des frontières administratives, des découpages décidés par les états ou les institutionnels, les collectivités territoriales, ils vont choisir, et de plus en plus par géolocalisation en mobilité, suivant des critères qui leur sont propres, pour jouir des offres touristiques (qu'elles soient de loisir ou d'affaires), de leur choix.
Le tourisme est un secteur qui est touché par ce qu'il est à la mode d'appeler l'ubérisation de l'économie. Cela vient du nom d'Uber des USA, qui a cassé les codes de la profession des taxis, en retirant les intermédiaires. 
Les intermédiaires comme Expédia, Booking, TripAdvisor et consorts nommés OTAs (Online Travel Agencies) sont comme d'énormes centrales de réservations qui prennent des commissions et au passage collectent les données personnelles et de réservation de tous les internautes et les acteurs du tourisme qui passent par leurs sites, pour leur plus gros profil.
Les USA ont une puissance économique et des entreprises d'une taille que la France à l'heure actuelle ne peut égaler, comme ce qu'on appelle les GAFA (Google, Facebook, Apple, Amazon) on peut aussi leur ajouter maintenant les objets connectés, ce qu'on appelle l'IoT (Internet of things)car ils vont permettre de développer encore plus d'interactions et de services, et surtout de collecte massive de données, qui interconnectées entre elles ouvrent surdes études extrêmement fines et des bases de données avec des tailles et des contenus qu'on n'aurait pas pu imaginer avant, les ordinateurs n'ayant pas alors la puissance pour les traiter.
Mais la France peut jouer sa carte, comme beaucoup d'autres pays également, en apportant une autre approche, recentré sur la relation humaine, plus collective, une écoute, puis une analyse des attentes et des solutions à offrir, un accueil de plus en personnalisé et de grande qualité, car les normes d'accueil elles aussi deviennent mondiales et nous devons en tenir compte et adapter le secteur du tourisme comme celui du commerce ou d'autres, à cette nouvelle donne et ceci immédiatement.
N'attendons plus des Assises, Levons nous et marchons, mobilisons nous TOUS ensemble, peu importe de quel bord politique, telle n'est pas du tout la question, que chaque acteur du tourisme ou des secteurs connexes fasse comme j'ai pu faire, comme les Pierre Cheval de ce monde ont fait ou vont faire, œuvrer stratégiquement et dans l'enthousiasme de construction d'une économie et de la préservation de nos territoires et de nos valeurs culturelles, artistiques, nos produits de la gastronomie, du vin, nos parcs, nos patrimoines matériels et immatériels, pour que ce soit vraiment une valeur universelle et de partage, tel que l'Unesco l'entend.
Pour celles et ceux qui ont besoin d'être accompagnés pour comprendre "comment ça marche" et ce qu'il faut faire pour raccrocher les wagons du train du web 2.0, apprendre les rouages de la communication via un site Internet, un blog, des bulletins d'informations (newsletter) ou catalogue en ligne, qui cherchent à comprendre et utiliser les réseaux sociaux pour faire connaître leur activité ou leurs produits à leurs clients potentiels, contactez CREACTIONS à votre service, pour du conseil, un audit ou de la formation :
Organisme de formations déclaré à la DIRECCTE, il y a possibilité de demander une prise en charge financière par l'organisme qui collecte vos cotisations formations, que vous soyez employés ou dirigeants, la formation est la pierre angulaire pour rester dans le coup ou progresser avec les outils numériques qui ne cessent d'évoluer.
Vous pouvez également interagir avec moi via Twitter où je suis très présente, ce média étant devenu Le meilleur média à l'heure actuelle pour toucher au niveau mondial et en direct les secteurs et les personnes qui comptent. Je suis également bien sûr sur Google+ et sur Google Photos, il suffit de taper mon prénom et nom dans un moteur de recherches pour trouver mon profil ou ma page sur le média ou réseau social où vous avez vos habitudes pour m'y retrouver.
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