La machine infernale à aspirer du migrant, expression novlanguée pour clandestin, en est déjà, avoue la préfecture de Paris, à 8 500 arrivants pour la capitale. On finit par s'habituer à tout mais le nombre est considérable. Cherchant à se positionner à "gauche" en vue de ramasser les morceaux du PS après 2017, Hidalgo tient un double langage délétère. Elle incite lesdits clandestins à gagner Paris puis, constatant les méfaits des campements dans le 18ème arrondissement notamment, elle fait pression sur l'Etat pour qu'il trouve des hébergements. Tout cela coûte une petite fortune et n'a d'autre eu effet qu'accroître la force d'attraction de Paris sur ces populations principalement mues par la recherche de moyens de subsister et non par le conflit en Syrie, faut-il le rappeler. Mais la mécanique s'est grippée et, ici comme sur tous les sujets, Hidalgo cède à la tentation de la fuite en avant. Dernière facétie : l'annonce de l'ouverture d'une sorte de Cité de l'immigration-bis, qui ne pourra qu'aggraver la situation.
Le Nord de Paris va avoir un "camp humanitaire". Et s'il le faut il y en aura plusieurs a dit Hidalgo.
Son modèle est celui de Grande-Synthe (Nord) que l'Etat entend pourtant fermer. On nage en plein délire : il s'agit de créer une sorte de ville dans la ville qui les hébergerait jusqu'à ce que des places soient trouvées dans les "hôtels d'urgence" actuellement encombrés par les déboutés du droit d'asile que le gouvernement n'a pas le courage d'expulser.
Bref, Hidalgo va appuyer sur le goulet d'étranglement tout en ouvrant les vannes des arrivées, outrageusement sous-estimées à une cinquantaine par jour en ce moment.
Cette compétition de démagogie où le vice d'Hidalgo le dispute à la sidération de l'Etat n'aboutit qu'à une conséquence : un nombre toujours plus grand de clandestins, des dépenses toujours plus élevées, aucune solution pérenne car personne ne veut politiquement assumer la seule solution viable, à savoir la fermeture stricte des frontières. L'autre solution, l'ouverture complète de la France, nécessiterait la satisfaction de conditions draconiennes que la "gauche" ne veut pas entendre : suppression de tout le dispositif de transferts sociaux pour ne plus avoir que des gens venus travailler, répression pénale féroce pour éviter d'attirer les délinquants et laïcité intraitable pour casser le communautarisme.
La France en général et Paris en particulier vont donc continuer à payer le prix de la tartufferie et de la démagogie d'élus indignes.
16 000 places de CADA [centres d’accueil pour demandeurs d’asile] auront été créées sur le quinquennat, c’est un effort inédit. L’Etat prend ses responsabilités pour fluidifier un dispositif national cohérent. » En clair, le bras de fer n’est pas terminé.