The Americans // Saison 4. Episode 12. A Roy Rogers in Franconia.
FX a annoncé le renouvellement de The Americans pour une saison 5 et une saison 6, qui par ailleurs sera la dernière de la série. The Americans a donc deux ans pour préparer la fin de la série, ce qui est confortable et une bonne nouvelle. J’avais peur que FX ne renouvelle pas cette magnifique série et je sais désormais que l’on a encore deux belles années devant nous. Cet épisode est très important dans l’histoire de The Americans alors qu’il y a deux développements intéressants et importants dans l’histoire de la série et accessoirement des conséquences énormes sur la vie de nos agents secrets russes préférés. Je pense que la série nous prépare à tout cela depuis plusieurs semaines maintenant. Le fait que Paige embrasse pour la première fois un garçon est quelque chose de très important, tant pour l’évolution du personnage et rappeler à Paige qu’elle ne peut pas faire confiance à qui que ce soit. Elle a appris cette année à ses dépends au départ qu’il ne faut faire confiance à personne et que cela peut être une façon de mettre en danger toute sa famille. Si les Jenning sont si discrets sur leurs agissements, c’est bien qu’il y a une raison et Paige ne l’avait pas tout de suite compris. Elle n’avait pas non plus compris pourquoi elle était dans cette famille, pourquoi ses parents étaient des espions mais plus le temps passe et plus elle se laisse prendre au jeu.
Finalement, Paige est en train de passer de l’autre côté, de comprendre ce que c’est que ses parents font et ce que cela peut bien impliquer pour eux. Tout au long de l’épisode, The Americans nous conduit à ce baiser mais pas seulement à ce baiser, aussi à la discussion qu’elle va avoir avec ses parents à la fin de l’épisode. Paige a compris et ses parents sont maintenant là pour lui donner les bons conseils : avoir des amis mais ne faire confiance à personne, rester discret sur les origines de sa famille et mentir quand il le faut. Car c’est comme ça que les Jenning sont. Quand Paige demande à sa mère au début de l’épisode si elle a déjà tué des gens, la scène est particulièrement forte et suggère aussi que finalement Paige est bien assez grande pour comprendre ce que ses parents font réellement. Mais Paige est perspicace alors quand elle demande à sa mère pourquoi elle fait ça et que Liz répond par « Je voulais servir mon pays », on comprend tout de suite qu’il y a un message. Liz n’est pas vraiment heureuse dans cette aventure, mais au fond elle se complait dans sa vie car elle a des enfants à protéger et qu’elle ne peut donc plus faire machine arrière. A la fin de l’épisode précédent, Paige était témoin de ce dont sa mère est capable, de ce qu’elle fait comme vrai métier en somme.
Et si c’est terrible dans un sens, c’est tout de même intéressant dans un autre. Paige a pu voir ce que c’est que d’être une espionne pour le compte des services secrets russes, l’entrainement que cela a dû demander. C’est un épisode très centré sur l’émotion, sur le relationnel et sur les discussions entre les personnages. C’est très fort et très réussi dans ce sens là. Je n’en attendais pas moins de la part de The Americans. Accessoirement, c’est un épisode de référence aussi sur les années 80 alors que le jeu Commodore 64 se joue chez soi désormais. Au fond, cette saison continue de surprendre de par sa capacité à délivrer les émotions des personnages sur un plateau. J’ai été ému et j’en veux encore plus des choses de ce genre là. Quant à Stan, ce dernier se rapproche petit à petit de la vérité même s’il en est encore loin. Mais il continue son enquête et quelque chose me dit que soit il ne va pas survivre à la saison, soit il va protéger les Jenning.
Note : 10/10. En bref, un brillant épisode préparant le terrain pour le dernier épisode de la saison.