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ÉCONOMIE > Grèves à la SNCF : Guillaume Pépy sur un siège éjectable ?

Publié le 03 juin 2016 par Fab @fabrice_gil
Si la partie émergée de l'iceberg, les grèves qui bloquent les trains à quai, préoccupe particulièrement les usagers, ce qui se joue en coulisses représente un enjeu plus grand : quel avenir pour la SNCF ? Et au milieu du conflit, sur la sellette : Guillaume Pépy ?

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Guillaume Pepy, Président de la SNCF I ©afp

D'après un article de nos confrères Le Parisien, les exigences de Guillaume Pépy, désavoué le weekend dernier par l’État dans les négociations entre la direction et les cheminots, pourraient bien cette fois-ci avoir raison de la tête du ferroviaire français. Pour compenser l'ouverture à la concurrence de la SNCF, Guillaume Pépy réclame que l’État reprenne à sa charge une partie de la dette de l'entreprise ferroviaire, qui se chiffre à 50 milliards d'euros. Autant dire, un gouffre que le gouvernement n'a pas du tout apprécié. Il a déjà récupéré les négociations avec les syndicats de cheminots pour trouver une issue à la grève illimitée lancée par la CGT, l'Unsa et SUD pour leur branche ferroviaire. Et compte bien apaiser le conflit d'ici le début de l'Euro de football dans moins de dix jours. "Il n’y a pas de négociations à avoir entre la direction de la SNCF et le gouvernement", a fait savoir l’État.Pas de menace de démissionLe secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies, interrogé sur France Inter, a assuré lui-même mardi que le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, "n'a pas menacé de démissionner", coupant court aux rumeurs qui avaient circulé lundi en plein conflit social. "Nous avons des discussions en permanence. Parfois il arrive à me convaincre parce que c'est un grand professionnel, un grand serviteur de l’État, parfois nous avons des visions différentes", mais "dans tous les cas, il ne peut pas y avoir deux stratégies". "La SNCF n'appartient ni aux cheminots ni à la direction de la SNCF, elle appartient aux Français", a souligné M. Vidalies. Et de ce point de vue, "il ne peut pas y avoir de désaccord entre la direction et le gouvernement".PerturbationsLe trafic des trains SNCF reste toujours perturbé à ce jour pour la troisième journée consécutive après la reconduction de la grève lancée mardi soir, suivie par 15,2% des personnels, d'après la compagnie ferroviaire. Les conditions de trafic sont similaires à celles de jeudi avec seulement 40% des Transiliens et RER en Ile-de-France, un tiers des Intercités, la moitié des TER en circulation et six TGV sur dix, selon la SNCF. Les trois premiers syndicats à la SNCF (CGT, Unsa, Sud) ont déposé des préavis de grève illimitée pour peser dans la phase finale des négociations sur le temps de travail des cheminots. Le taux de participation, toutes catégories confondues, était hier de 15,2%, contre 17% la veille, selon la SNCF. Sud-rail évoque pour sa part la participation de "plus d'un cheminot sur deux". FG

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