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Critiques Séries : New York, Unité Spéciale. Saison 17. Episodes 12 et 13.

Publié le 03 juin 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

New York, Unité Spéciale // Saison 17. Episodes 12 et 13. A Misunderstanding / Forty-One.


Avec deux crimes sexuels, SVU revient à ce qu’elle sait faire de mieux et le moins que l’on puisse dire c’est que ces deux affaires savent pertinemment ce dont la série a besoin pour séduire (et elle utilise le tout de façon extrêmement judicieuse). Mais l’épisode qui a retenu mon attention c’est « Forty-One » alors que l’agression d’une jeune femme en pleine rue par un groupe de jeunes hommes se heurte à la fois à la loi du silence dans un café rempli d’étudiants qui se droguent et à la loi du silence de voisins qui ont peurs de représailles. Tout au long de l’épisode la série parvient à maintenir un vrai rythme et une tension que l’on n’avait pas vu depuis un bout de temps cette année. J’aime bien ce genre d’épisodes qui appuient où il faut. D’un point de vue purement policier, SVU nous offre quelque chose de vraiment efficace durant sa première partie. On ne perd pas de temps et ce même s’il n’y a pas vraiment de twist. Car oui, on sait plus ou moins tout ce qui s’est passé et le but est, comme un épisode de Columbo, de savoir comment les méchants vont se faire attraper. Par la vidéo de la jeune femme dans le café ? Par le témoignage d’une femme dans une allée ?

Il y a tellement de possibilités. Mais c’est aussi pour cela que « Forty-One » change un peu de ce que l’on a pour habitude de voir dans SVU ces derniers temps. On revient ici à ce qu’elle maîtrise le mieux : le cas de la semaine. Les personnages servent alors à merveille le cas, ce qui rappelle à merveille ce que Dick Wolf a toujours défendu quand il parle de cette série : le fait que les personnages sont annexes et que l’intrigue juridico-policière est plus importante que tout le reste. Après tout, cela peut se comprendre quand nous avons des affaires de ce genre là mais cela ne fait pas pour autant des personnages des accessoires. Ils sont intéressants eux aussi, surtout dans leur quête pour arrêter ceux qui ont voulu agresser cette jeune femme sans défense. Une fois la première partie de l’épisode terminée. Le twist qu’il y a derrière change un peu de ce que l’on aurait pu voir au départ. Cela permet aussi de voir que tout n’a pas été nécessairement raconté au départ et qu’il y a peut-être un peu plus. La seconde partie de l’épisode est judiciaire. La rencontre entre Barba et ce jeune avocat est une occasion là aussi de bousculer un peu le classicisme de SVU.

Barba est quelqu’un que j’aime bien mais dès que la série tente de nous surprendre, elle démontre qu’elle le fait de façon intelligente. « Forty-One » est donc peut-être bien le meilleur épisode de SVU que l’on a vu depuis un petit bout de temps. En plus de fonctionner de façon intelligente, c’est aussi un épisode qui nous offre de bonnes scènes de tension qui sortent un peu du lot. Par ailleurs, « A Misunderstanding » a beau raconter une histoire d’agression sexuelle, c’était complètement différent. Dans cet environnement là, quand un garçon populaire demande à une jeune fille discrète et timide de sortir avec lui, est-ce qu’elle doit se sentir forcer de coucher avec lui ? C’est plus ou moins le sujet de cet épisode même si je dois avouer que je pousse un peu le vice. Mais quelle est la limite entre viol, popularité et pression ? Les parents peuvent-ils mal juger une situation et ruiner la vie de leurs enfants ? Il y a des choses que SVU sait discuter et je crois que cet épisode les discute de façon intelligente. Il faut toujours faire attention avec des cas de ce genre là, notamment car le ton doit être bon mais pas seulement.

Il faut aussi que les réponses proposées sont réalistes. SVU a toujours voulu rester proche des téléspectateurs. C’était donc une bonne chose ici que d’avoir un cas de la semaine sans véritable réponse. Cela change un peu de ce que l’on a habituellement. Je pense que les meilleures histoires dans SVU sont celles qui pose plus de questions qu’elles n’y répondent. Tout au long de l’épisode ce n’était pas vraiment clair cette affaire. Abby a t-elle vraiment été violée ou est-ce uniquement son imagination ? Toutes les questions que l’épisode pose permettent justement d’offrir à SVU quelque chose de vraiment intelligent avec une réflexion qui fonctionne du début à la fin de l’épisode. Finalement, ces deux épisodes nous proposent des intrigues différentes mais en rapport avec des affaires de crimes sexuels posant des tas de questions sur la société, sur notre façon de devenir complice, du fameux « non assistance à personne en danger », etc.

Note : 8/10. En bref, deux solides épisodes de SVU à la tension bien entretenue.


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