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Indonésie: les enfants victimes de l’industrie du tabac

Publié le 05 juin 2016 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Le rapport souligne tout d’abord qu'en manipulant les feuilles de tabac, les enfants absorbent de la nicotine à travers leur peau et que beaucoup d’entre eux présentent des symptômes d’intoxication à la nicotine (maux de tête, nausées, etc.). Si les effets à long terme de cette manipulation n’ont pas encore été étudiés, les recherches consacrées aux fumeurs laissent penser que l’exposition des enfants à la nicotine peut affecter le développement de leur cerveau.

Le rapport explique par ailleurs que beaucoup de ces enfants sont en contact direct avec des pesticides et d’autres produits chimiques dont la nocivité est quant à elle démontrée. Il met de plus en lumière les dangers inhérents au travail dans les plantations de tabac: les enfants utilisent des outils tranchants et soulèvent de lourdes charges dans une chaleur extrême.

Human Rights Watch rappelle qu’en droit indonésien, les enfants peuvent travailler à partir de 15 ans et réaliser des tâches légères à partir de 13 ans. L’ONG ajoute qu’il est interdit aux enfants de moins de 18 ans de travailler dans des conditions dangereuses, et notamment en présence de substances chimiques nocives. Elle estime donc que le gouvernement devrait leur interdire le travail en contact direct avec le tabac, et mener une campagne de sensibilisation aux risques encourus par les enfants qui travaillent dans les plantations. Human Rights Watch souligne que les entreprises opérant dans le secteur du tabac doivent s’assurer que la production du tabac qu’elles achètent ne provient pas de plantations dans lesquelles sont exploités des enfants.

Cependant, le rapport explique que cette traçabilité est souvent rendue impossible par la réalité du marché du tabac. En effet, la majeure partie du tabac indonésien est achetée et vendue sur un marché libre et passe souvent par des intermédiaires multiples avant d'entrer en possession des entreprises qui les vendent aux fumeurs.

L'ONG ajoute que les multinationales avec lesquelles elle a pu échanger ont affirmé prioriser la contractualisation directe avec les cultivateurs, tout en admettant acheter aussi du tabac sur le marché libre.

* Cliquez ici pour consulter le rapport

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