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Critiques Séries : Feed the Beast. Saison 1. Pilot.

Publié le 06 juin 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Feed the Beast // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Adaptée de la série danoise Bankerot (2014) qui signifie « ruiné » en français, Feed the Beast est très différente de ce que j’avais imaginé, encore pour de la part d’une série sur AMC. On retrouve beaucoup plus de choses qui auraient très bien collé avec Showtime par exemple mais l’univers de Feed the Beast reste aussi cruelle qu’étrange. Le grand amateur de (bonne) cuisine que je suis salive à chaque présentation de plat qui apparaît à l’écran. Que cela soit les pâtes faites maison au début de l’épisode, un plat imaginaire, et bien d’autres, tout à l’air tellement bon que l’on a faim. AMC a voulu faire ici un pari, qui n’est pas totalement réussi. Si visuellement la série sait donner faim, la série échoue à faire certaines choses notamment car elle nous sert sur un plateau tout un tas de clichés particulièrement décevants. Que cela soit celui qui doit faire des réunions pour oublier la mère de son enfant décédée, l’accro à la drogue, toutes ces petites histoires de mafieux, etc. Je ne connais pas la série originale mais je n’ai pas été aussi emballé par son remake que je ne m’y attendais. Créée par Clyde Phillips (Nurse Jackie, Dexter), la série est une sorte de paradoxe dans le sens où elle semble être un mélange de belles choses et de très beaucoup moins reluisant. Le fond du problème vient de cette tonne de clichés qui se retrouvent couchés sur le papier.

Tommy Moran, considéré comme le meilleur sommelier de tout New York, et Dion Patras, un brillant chef qui s'est laissé entraîner dans des affaires douteuses, sont comme des frères. Ils ont toujours eu pour objectif d'ouvrir leur propre restaurant mais les problèmes de Dion ont tout fait partir en fumée.

Feed the Beast m’a donné l’impression à un moment donné de voir Rake mais la version que FOX a voulu en faire. Il y avait un ton assez proche, une envie de dépression commune entre le téléspectateur et la série. Mais Feed the Beast semble vouloir être ce qu’elle n’est pas, tenter des choses sans être à la hauteur de ce qu’elle veut nous faire comprendre. En effet, les personnages n’ont de cesse de parler de bons vins et de bonne cuisine, mais d’un autre côté je trouve que cela manque d’un poil d’élégance. Chacun des personnages se retrouve sous une pile de clichés en tout genre et c’est justement dommage. Au coeur de cette série il y a deux personnages, Dion et Tommy, l’un est chef et l’autre est un sommelier. Sauf que la vie a fait que les deux sont maintenant au fond du trou. Jim Sturgess est un bon choix pour incarner Dion même si au fond il est grandement aidé par la ribambelle de clichés. Et c’est là que c’est paradoxal car la série réussi des trucs grâce à ses clichés mais n’est pas suffisamment bonne à cause de ses clichés. David Schwimmer de son côté ne m’a pas plus convaincu que ça. C’est quelqu’un de sobre mais un peu trop passe partout. Son personnage navigue de scènes en scènes sans apporter véritablement de lumière au récit.

Feed the Beast a aussi des limites qui sont due à son histoire, celle qui repose sur le succès ou la réussite d’une entreprise. Cela manque cruellement d’enjeux car l’on sait plus ou moins à quoi s’attendre sur la longueur : une réussite, et puis l’on s’attend à ce que cela se casse à un moment donné quand la narration aura besoin d’un peu plus d’aide, jusqu’à retrouver le succès et se sortir de toutes les sales histoires dans lesquelles les personnages se retrouvent. Je pense que Feed the Beast a du mal à arriver à nous donner envie de voir cette histoire car le restaurant que les deux vont ouvrir va se faire. On ne nous propose jamais de penser que cela pourrait ne pas se faire. D’ailleurs, je suis sûr que dès le second épisode ils vont commencer à mettre le restaurant en place ce qui serait complètement bête. J’aimerais bien que Feed the Beast soit plus une série sur la réussite que sur le fait d’être forcé d’ouvrir le restaurant de ses rêves à causes des dettes que Dion a avec des mafieux. Créant d’ailleurs ainsi des menaces encore extérieur (Patrick Woichik, le vilain, menace le meilleur ami de Dion et son fils). Michael Gladis, qui incarne le rôle de vilain dans cette série est peut-être bien l’un des rares trucs avec quoi je n’ai pas à redire…

Note : 4/10. En bref, des clichés et des beaux plats, un mélange qui a sacrément du mal à devenir savoureux.


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