Magazine Culture

Critiques Séries : If Loving You is Wrong. Saison 2. BILAN.

Publié le 06 juin 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

If Loving You is Wrong // Saison 2. 22 épisodes.
BILAN


Beaucoup plus romancée que The Haves and the Have Nots, If Loving You is Wrong est le second drama de Tyler Perry pour OWN, la chaîne d’Oprah Winfrey. Si je préfère la première à If Loving You is Wrong, cette dernière s’avère beaucoup plus intelligente par moment que l’on ne pourrait l’imaginer. Certes, le casting est plein de cabotins, c’est parfois écrit avec les pieds mais Tyler Perry continue de mettre en scène des sujets forts et incarnés. Notamment l’histoire du bébé d’Alex. Quand on découvre que ce n’est pas celui de Brad mais celui de Randal, alors la série parle forcément du problème de racisme qu’il y a encore aux Etats-Unis. Tant dans la famille d’Alex que chez Brad. Le frère d’Alex par exemple est certainement l’un des personnages les plus toxiques de tous mais c’est ce qui rend les scènes à l’hôpital terriblement jouissive. J’ai tendance à détester les bébés dans les séries car c’est souvent un moyen d’apporter trop de tendresse où il n’y en a pas besoin. Par chance, If Loving You is Wrong fait tout le contraire de ce que j’avais imaginé. Ce bébé, je l’avais vu du mauvais oeil car je ne suis pas pour les bébés mais en creusant d’autres histoires, notamment sur l’acceptation au sein de la famille d’avoir un enfant métisse quand nos parents et notre frère sont racistes c’est pas facile.

Ce n’est pas facile d’en parler et ce n’est pas facile de bien l’incarner non plus. Pour autant, malgré quelques bons clichés de pacotille, If Loving You is Wrong ne s’en sort pas trop mal. La série laisse alors un peu de côté Randal (ce qui est une bonne idée) afin de donner plus de place à Alex et la relation que cette dernière entretient avec les autres personnages de la série : son frère, sa famille, Brad, Randal accessoirement mais aussi ses amies. Bien entendu, tout ne tourne pas forcément que autour de ce bébé mais la saison 2 lui laisse une place suffisamment importante pour ne penser qu’à tout cela. D’ailleurs, la première partie de la saison se concentre sur la grossesse d’Alex, la seconde sur la naissance de son enfant. Avec deux épisodes de 90 minutes dans le lot (les deux derniers épisodes concluant à chaque fois une partie de la saison), If Loving You is Wrong prend le temps de parler de chacun des personnages et du sentiment que cela peut impliquer. Au delà du bébé, nous avons aussi l’histoire de Marcie. Randal de son côté reprend sa place sur la fin de la saison, devenant un personnage un peu plus étrange (notamment par rapport à Marcie dans l’épisode 20).

C’est sans compter que des révélations vont être faites au fil des épisodes, pour Claudia (2.20), Joey et Faun dont les actions ont forcément des conséquences. Tyler Perry propose donc derrière tout cela de parler de racisme dans une communauté. C’est fort car c’est plutôt bien parlé même s’il ne met pas vraiment de gant et qu’il tape dans certains clichés. C’est bête mais l’on est dans un soap, voire une telenovela, donc les clichés sont légions et ne sont pas si problématiques que ça. Au départ, je ne pensais pas vraiment accrocher avec If Loving You is Wrong. Peut-être car The Haves and the Have Nots avait réussi à combler mon besoin en séries tordues avec des tas de rebondissements. Mais par chance, If Loving You is Wrong table sur d’autres sujets, d’autres histoires plus romancées ce qui permet de voir d’autres idées évoluer au travers d’intrigues diverses et variées. La vérité sur la relation entre Rusty et Alex est révélée, là aussi dans un épisode plutôt bien géré (2.12), ce qui m’a permis de voir plus amplement que finalement If Loving You is Wrong avait de vraies envies. Tyler Perry ne se contente pas de raconter des choses, il veut les faire vivre et cela se ressent plutôt bien. Alors qu’une saison 3 est déjà en cours de tournage, j’espère sincèrement qu’elle va maintenir cette qualité qu’elle a : celle de prendre des sujets forts comme le divorce, le racisme, la tromperie, en parallèle de choses plus classiques (romances, meurtres, etc.).

Note : 5.5/10. En bref, une saison 2 mieux maîtrisée que la première portant en elle des sujets forts. Pourtant, je déteste les intrigues de bébés dans les séries mais If Loving You is Wrong a réussi à en faire plus que ça : une vraie sujet de réflexion sur la société.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog