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Critiques Séries : Secret City. Saison 1. Pilot & Episode 2 (Australie).

Publié le 08 juin 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Secret City // Saison 1. Episodes 1 et 2. A Donation to the Struggle (Pilot) / The Watchers.


J’ai toujours adoré Anna Torv. Dans Fringe, elle était lumineuse, radieuse, une vraie révélation. Elle aurait mérité des Emmy mais personne ne lui en a donné. C’est un regret que j’ai vis-à-vis d’elle mais aussi d’une série qui aura été importante malgré tout à mes yeux. Fringe reste et restera sûrement l’une de mes séries préférées. Quoi qu’il en soit, Anna Torv est allée de l’avant et si son projet de série avec Ryan Murphy n’a pas été commandé par HBO, elle s’est trouvé ici une nouvelle petite série australienne, sur les terres de ses origines : Secret City. Les australiens ne sont pas les plus connus dans le monde des séries et pour cause, elles ne sont généralement pas très bonnes. Par chance, ces dernières années elle tente des trucs différents : Wolf Creek récemment, The Code un peu plus tôt, et maintenant Secret City. C’est le premier thriller politique australien et tout commence de façon très intrigante. On ne sait pas trop à quoi l’on va assister avec cette femme qui s’immole puis cet homme qui saute d’un pont. Mais l’on comprend très rapidement qu’il y a beaucoup plus derrière et Harriet n’est pas du genre à lâcher prise.

Derrière la face innocente de Canberra, des tensions entre la Chine et l’Amérique se font ressentir et Harriet Dunkley, journaliste politique reconnue, découvre une société secrète de conspirations mettant la vie d’innocents en danger, en incluant la sienne.

Dans un sens, Secret City ressemble énormément aux thrillers scandinaves avec un côté un peu froid, pluvieux. La représentation de Canberra est intéressante, encore plus car cela nous sort aussi de tout un tas de villes que l’on connaît. Canberra a de quoi rappeler certaines images de House of Cards par exemple, alors que les deux séries sont filmées avec les mystères qu’elles cachent derrière les décors de sa ville. Secret City échange alors les explosions et les armes à feu pour quelque chose de beaucoup plus prenant : le sentiment de menace alors qu’une poignée de personnages et des coïncidences deviennent de plus en plus captivantes. L’une des choses les plus intéressante finalement est peut-être le fait qu’il y a un personnage transgenre dans la série. Cela change de ce que l’on a pour habitude de voir mine de rien. Si les personnages transgenres sont de plus en plus présents, ils restent encore très minoritaires mais Secret City a su en faire quelque chose de vraiment intéressant. A côté de ça, Anna Torv est parfaite dans le rôle de la journaliste Harriet. J’apprécie également la façon dont Secret City tente de raconter des histoires de conspirations. C’est fait de façon très intelligente mine de rien, notamment dans la façon de parler de la Chine.

Le gouvernement australien semble pris entre sa loyauté aux Etats-Unis et la suprématie chinoise. La série pose quelques questions intéressantes sur le journalisme et le pouvoir des médias (et ce que cela peut avoir comme conséquences sur la vie d’innocents). Avec ces deux premiers épisodes on est plongé au coeur du mystère sans pouvoir véritablement en sortir. L’ambiance est tellement bien pensée que l’on n’a pas envie de quitter notre écran. Dans un sens, c’est tout ce qu’il nous fallait pour passer un agréable moment et je n’en demandais pas moins de la part de la série. Accessoirement, Secret City a énormément de potentiel pour faire tout un tas d’autres choses différentes. Contrairement à The Code et d’autres thrillers conspirationnistes, ici on sent que Secret City repose sur des gens qui savent ce qu’ils font. Les personnages ont tous des objectifs, différents bien entendus et les conflits entre eux sont tout aussi sympathiques. Adapté des romans de Steve Lewis et Chris Uhlmann, la série de Greg Waters (Crownies), Belinda Chayko (Lou) et Matt Cameron (Jack Irish) ne s’en sort pas trop mal pour le moment. On a envie de voir la série aller beaucoup plus loin. La fin du second épisode est d’ailleurs suffisamment intéressante pour donner envie de voir ce qui se passe réellement.

Note : 7/10. En bref, une mise en place curieusement intéressante.


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