On the edge
Pour Printemps-Été 2016, la collection De Bonne Facture prend encore un peu d’ampleur, et c’est petit à petit un vestiaire masculin complet qui se voit être interprété par Déborah, la créatrice de la marque. Le jeune label, qui compte maintenant 3 points de vente à Paris (Merci, 1LDK, et le nouveau venu Bernardin) et 7 au Japon, conserve sa démarche transparente, mais semble vouloir s’affirmer et se forge doucement son propre répertoire stylistique.Cette dernière collection est un vrai plaisir pour les sens : l’oeil est attiré par de belles palettes de bleus et de beiges et les matières utilisées surprennent par leur qualité, leur finesse et leur main : de la viscose, du seersucker, du piqué, du natté, du chiné, provenant presque toutes du Japon et d’Italie. Une petite capsule d’accessoires construite dans un élégant daim caramel vient finir parfaitement le tout.
C’est cette recherche dans les matières qui au final porte son empreinte sur la collection : si vous êtes bien devant des formes masculines archétypales, certains tissus créent des aspérités fortes, parfois même visuelles, dans la collection.
La marque sort donc doucement de sa timide discrétion pour annoncer qui elle est, et on voit apparaître un vestiaire typiquement parisien avec un traitement qui pourrait être celui d’une marque japonaise.
Le meilleur des deux mondes ?