J'allume la radio et je me sens soutenue. France Inter diffuse de la musique sucrée. Je décide de ne pas aller travailler, de perdre encore une journée de salaire. Cette fois-ci, je ne sais plus
trop pourquoi. Pour ne pas me contredire, voilà tout. Et puis pour grossir les chiffres trafiqués du ministère, peut-être.
Je suis sortie du collège à 21h30 hier soir, suite au conseil d'administration. Nos demandes de quelques heures nous permettant de tourner normalement n'a pas été entendue et nous serons sur le fil
l'année prochaine : plus d'IDD, des postes partagés, des horaires "plancher".
En fait, nous avions fait des demandes écrites et argumentées, nous avions obtenu un rendez-vous auprès de l'inspecteur d'académie et nous n'avons même pas eu de réponse. Juste un nombre d'heures
insuffisant. C'est tout. Le mépris. De la même façon, alors que nous n'avons que deux surveillants pour 260 élèves de ZEP, ambition-réussite, que la sécurité des enfants n'est donc même pas
assurée, on nous fait comprendre que nous n'avons pas à nous plaindre puisqu'on ne nous supprime pas de postes.
Nous n'avons pas à nous plaindre. Et faire la grève ? C'est idiot perdre une journée de salaire bêtement, comme ça...Idiot...
CC