Brooklyn Nine-Nine // Saison 3. Episodes 14 et 15. Karen Peralta / The 9-8.
Ah, que cela fait plaisir de voir du très bon Brooklyn Nine-Nine. Ces deux épisodes étaient juste parfaits. Enfin, surtout « The 9-8 » mais « Karen Peralta » était l’occasion de voir la mère de Jake. C’est aussi le genre d’épisode qui permet de voir Andy Samberg jouer autre chose que le pitre de service. Il peut ainsi délivrer une personnalité beaucoup plus intéressant et c’est forcément plus agréable à voir. C’est un épisode assez léger, loin des grosses folies auxquelles Brooklyn Nine-Nine nous habitue généralement. C’est une belle occasion de pointer du doigt Jake et Amy alors qu’ils tentent de fêter l’anniversaire de Jake chez sa mère. Tout cela ne pouvait pas se faire sans le retour du père de Jake bien évidemment. Tout cela est assez efficace, en grande partie grâce à la présence de Katey Sagal dans le rôle de la fameuse Karen Peralta. Celle qui est passé par la comédie il y a quelques années de ça, démontre encore une fois ici qu’elle a toute l’étoffe d’une femme de comédie. Ce n’est pas parce qu’elle a joué le rôle d’une mère insensible dans Sons of Anarchie qu’elle est incapable de jouer le contraire ici. Elle s’amuse et c’est tant mieux. J’avais besoin de la voir comme ça, pas toute congestionnée comme dans The Bastard Executioner qui gâchait son talent en long et en large.
J’aime bien la relation développée chez les Peralta qui change un peu de ce que l’on a aussi pour habitude de voir dans Brooklyn Nine-Nine. La série prouve ici qu’elle peut aussi tourner autour des histoires plus familiales et personnelles de chacun sans pour autant avoir besoin du commissariat. Bon, après l’épisode joue un rôle très simpliste avec les personnages, notamment Jake qui joue le miroir de son propre père, tout cela dans le but de remettre en cause la relation qu’il entretient avec Amy. Car c’est toujours comme ça, les séries adorent remettre en cause tout un tas de choses et notamment les relations entre les personnages. Les comédies ne sont pas des exceptions et Brooklyn Nine-Nine confirme la règle. Il y a suffisamment de chose dans cet épisode pour nous faire passer un bon moment, tant d’un point de vue des relations, de la légèreté ou encore des bonnes répliques bien senties. Peut-être que la seule erreur de cet épisode est d’avoir d’autres intrigues en parallèle. Mais « The 9-8 » était brillant. Sincèrement, je pourrais même avouer qu’il s’agit de l’un de mes épisodes préférés de Brooklyn Nine-Nine de toute l’histoire de la comédie. Elle n’a que trois saisons dans les pattes mais elle démontre avec cet épisode qu’elle a tout d’une grande.
Ce qui est surtout flagrant c’est que Brooklyn Nine-Nine a compris ce dont elle est capable et ce qu’elle peut clairement faire pour nous satisfaire. Bon, la série a eu un élément important pour l’aider : Damon Wayans Jr. Depuis Happy Endings je suis un très grand adepte de cet acteur et du comique qu’il apporte dans une comédie. Ses passages dans New Girl et consoeurs ont toujours été de petites réussites. Brooklyn Nine-Nine n’est pas une exception. Il prouve ici qu’il est capable de faire rire et surtout d’apporter un truc en plus à l’ensemble. Je ne serais pas contre l’idée de retrouver le personnage de nouveau dans de futurs épisodes. Mais à petite dose bien évidemment. Ce qui est dommage c’est que finalement c’est un ripou alors qu’ils auraient très bien pu jouer la carte du flic qui n’est pas ripou et trouver une sorte de pirouette scénaristique. Quoi qu’il en soit, Wayans vole l’épisode et laisse une empreinte du début à la fin. Sans lui, je ne sais pas si « The 9-8 » aurait été aussi bon. Il aurait été bon mais je en sais pas pourquoi, je suis persuadé qu’il y aurait un truc en moins. Il est la cerise sur le gâteau. L’efficacité de cet épisode on la tire aussi des relations entre les personnages et notamment entre Peralta et Chillin, puis accessoirement Boyle qui se retrouve au milieu de tout ça.
Après l’épisode très personnel, celui-ci est très professionnel. Disons qu’il se concentre sur les personnages de façon intelligente et tout le monde semble prendre un pied d’enfer. Le fait que le casting s’amuse (et que cela se voit à l’écran) est un plus qui permet aussi de s’attacher plus amplement à ce qui nous est proposé. La jalousie de Boyle est quelque chose d’un peu facile mais que le scénario utilise à bon escient. Au delà de l’intrigue principale qui colle parfaitement à l’esprit de Brooklyn Nine-Nine, il y a aussi les autres personnages comme Holt, Rosa, Amy, etc. qui ont chacun de bonnes répliques à nous proposer. Finalement, Brooklyn Nine-Nine démontre avec ces deux épisodes (enfin, surtout le second) qu’elle n’a pas perdu la main et qu’elle est prête pour nous surprendre plus amplement.
Note : 8/10 et 10/10. En bref, deux très bons épisodes.