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Critiques Séries : The Secret. Mini-series. BILAN.

Publié le 12 juin 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

The Secret // Mini-series. 4 épisodes.
BILAN


Se démarquer dans le monde des séries policières n’est pas ce qu’il y a de plus facile. Stuart Urban (Revelation, May I Kill U ?) tente donc ici quelque chose de très classique grandement aidé par la prestation de James Nesbitt. Au delà de ça, The Secret est basée sur Castlerock Suicides, l’histoire vraie derrière ces horribles meurtres. Ce qu’il y a de plus terrible là dedans c’est que cette histoire est inspirée d’une histoire vraie. Je pense que beaucoup doivent connaître cette histoire de prêt ou de loin et de la voir à l’écran est vraiment très étrange. Disons que c’est tellement intense et fort, terriblement terrifiant que James Nesbitt a de quoi devenir quelqu’un de très étrange par moment. Sa prestation est sans égal, parfaite du début à la fin de ces 4 épisodes . Il tient la baraque comme personne et je pense que c’est ce qu’il y a de plus important avant tout. Mais le scénario le suit très bien lui aussi, délivrant de scènes en scènes des trucs assez forts en termes d’intensités. The Secret n’est pas une série sensée jouer sur les révélations mais plutôt sur la relation passionnée et meurtrière qu’il y a entre ce dentiste et cette professeure. C’est une relation très différente de ce que je m’attendais à voir à l’écran mine de rien.

Un dentiste respecté entretient une relation dangereuse avec une professeure. Les deux ont des penchants pour le meurtre et s'associent pour éliminer leurs partenaires respectifs.

Et c’est peut-être aussi pour cela que j’ai trouvé The Secret aussi réussie finalement. The Secret reste une vision terrible de ce monde mine de rien, d’un monde enfermé dans ses malheurs. Les problèmes relationnels qu’il y a ici sont intéressants car ils permettent aussi de creuser une réflexion sur la condition humaine et ce dont on est réellement capable. Au départ, je dois avouer que je ne m’attendais pas du tout à une mini-série de ce genre là. J’imaginais être surpris mais pas autant, peut-être car j’ai déjà vu des tas de mini-séries policières reprenants en plus des histoires connues et vraies. De ce fait, The Secret ne me réserve donc plus de grandes surprises et c’est bien là le problème. Colin Howell est un dentiste terrifiant, un mari dévoué, père qui semble tout à fait normal et quelqu’un qui va à la messe. En somme, ce dentiste est tout ce qu’il y a de plus normal et même plus encore. Sauf qu’il va se retrouver dans une sale affaire avec Hazel Buchanan et c’est là que les choses vont aller de mal en pis. Genevieve O’Reilly de son côté est très forte elle aussi. Pas autant que James Nesbitt mais pour lui faire face il fallait quelqu’un de taille et je pense qu’elle tient plutôt bien la route mine de rien.

L’avantage de The Secret est aussi de dépeindre tout cela sous un angle plus réflexif. En effet, The Secret propose de penser un peu plus l’histoire, de nous donner plus d’informations que ce que l’on a pu lire de manière très superficielle dans la presse. Du coup, The Secret creuse la personnalité de chacun et notamment de Colin. Bien que les motivations restent troubles, au fond ce n’est pas ce qu’il y a de plus important. On apprend à connaître ce personnage dans sa vie de tous les jours, mieux que ses propres meurtres finalement ce qui dans un sens est une très bonne chose. Visuellement, The Secret sait là aussi nous agripper rapidement. Derrière ce visuel glacial se cache un thriller sombre et psychologique qui attire l’oeil. On ne peut pas lâcher l’aventure et jusqu’au bout de la série on reste accrocher à la folie des personnages. C’est sûrement ce qu’il y a de plus important pour que l’on plonge au coeur de cette aventure. Si vous avez envie d’une série basée sur des faits réels qui n’oublie pas la personnalité de ses vilains et qui tente de creuser leur histoire personnelle alors The Secret est faite pour vous. D’autant plus que le casting est parfait du début à la fin. James Nesbitt mériterait bien entendu un BAFTA qu’il n’aurait pas volé.

Note : 8/10. En bref, une brillante mini-série sur une terrible histoire vraie.


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