Pourquoi ? Parce que la technologie tue par nature les métiers puisque son utilisation permet d'automatiser, d'accélérer et de simplifier les tâches courantes.
Quelques exemples ? la montée en puissance du self-service, l'assistance par téléphone basée sur la reconnaissance vocale, les nouveaux systèmes d'émission de billets d'avion via kiosques ou directement sur téléphone portable et un middle management dépassé par les applications de plus en plus en plus nombreuses pour "processiser" les tâches. La liste serait également longue dans le domaine de la production intellectuelle ou de l'enseignement.
A quoi ressembleront donc ces hypers-travailleurs de demain ? Ils devront décupler leurs 5 qualités non-processisables (automatisables).
- L'esprit de découverte : s'interroger et comprendre le "pourquoi?" des choses en science, business et dans la vie quotidienne.
- La créativité : être capable de penser "nouveau".
- La capacité à réaliser : transformer les idées et ne pas se contenter de les imaginer.
- L'influence : communiquer et interagir avec les autres en permanence pour les inspirer.
- Développer son action physico-mental : rien ne sera purement physique ou mental mais lier les deux sera nécessaire.
qui reposeront sur 3 qualités essentielles :
- un état d'esprit émotionnel : la perception, la classification et la capacité à délivrer des émotions
- la pensée symbolique : l'interprétation
- la responsabilité incluant une prise de conscience globale, l'éthique et le sens religieux.
Pour compléter cet hyper portrait, le travailleur de demain aura plusieurs métiers en simultané, sera indépendant, avec un but clair et doté des compétences citées ci-dessus.
Qu'exercera-t-il donc comme métier, cet hyper-homme ? Des métiers qui n'existent pas encore ou commencent à peine à émerger sous l'effet des grandes tendances (sociétales, technologiques, environnementales...) : Manager de la diversité, Coordinateur d'externalisation offshore, le Conseiller en entreprise spécialisé en gestion de l'âge, le conseiller pour la "prise de retraite", l'Historien d'entreprise, le Manager Santé en entreprise, le Manager en charge des Eco-Relations mais encore les techniciens en télémédecine, le Vice Président des Expériences responsable de créer des expériences positives en interne comme à l'extérieur de l'entreprise avec les clients par exemple, le Directeur de l'influence, le Directeur Alumni qui animera la communauté des anciens d'une entreprise etc....
On peut en retenir deux choses qui vont enfoncer des portes ouvertes mais qui auront aussi le mérite de démythifier l'avenir du travail...et de l'homme : les métiers reflètent les évolutions de leur époque, ce nouveau siècle nous réapprendra-t-il que nous sommes humains...et sujets pensants ?
On peut regretter que The Futurist ne nous en dise pas plus sur notre aptitude au changement, à moins que celle-ci ne soit un pré-requis à leurs prévisions ou, au contraire, une hyper aptitude à configurer et automatiser pour les années à venir ?