Private Eyes // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Les canadiens continuent de produire des séries procédurières assez classiques avec un twist plus léger. Créée par Shelley Eriksen (Continuum) et Tim Kilby (M.V.P.) cette série vaut surtout pour le twist qu’il y a autour de son héros et de son changement de carrière. Le premier épisode sert de mise en place assez légère et sympathique, ressemblant ainsi à de nombreuses série de Global (la chaîne canadienne pour laquelle Private Eyes est produite). On retrouve à la tête de cette série Jason Priestley (Beverly Hills) et Cindy Sampson (Rogue) et l’association de ces deux personnalités a pour but de nous donner envie de les voir se chamailler sur des affaires, de les voir enquêter autrement avec des point de vue divergents. C’est ce qui fait déjà le sel de tout un tas de séries policières depuis une bonne dizaine d’années (The Mentalist, Bones, Castle, et j’en passe). Le duo masculin/féminin est donc quelque chose que l’on a déjà vu tellement de fois au fil des années que l’on a l’impression de connaître tous les ressorts du genre. Cette série cherche à nous raconter l’histoire d’un homme qui cherche à démarrer la seconde partie de sa vie, un nouveau chapitre mais l’idée de passer du hockey aux enquêtes est tout de même un peu étrange.
L’ancienne star du hockey Matt Shade a décidé de changer complètement de vie quand il s’est associé à la détective Angie Everett dans le but de former une équipe d’enquêteurs.
La série est donc là pour nous offrir tout un tas de séquences assez légères ce qui dans un sens n’est pas plus mal afin de nous faire apprécier une série qui n’a presque rien à raconter. L’affaire concentre alors les deux héros plus ou moins dans la même configuration que d’autres séries du genre. On se retrouve avec un jeune homme qui tombe sur le terrain de hockey et Matt Shade promet alors de retrouver celui qui est responsable de ce qui s’est passé. Avec des musiques d’ambiance qui ressemblent à tout un tas d’autres séries (notamment Castle ou même les autres séries de Global comme Rookie Blue, Motive, etc.) Private Eyes ne sort pas vraiment du lot. Même la relation entre Matt et Angie est prévisible. On sent tout de suite qu’il y a une alchimie et qu’à un moment donné cela va se finir dans un lit, un enfant, un mariage, suivant le temps que dure la série dans le temps. C’est une erreur à mon humble avis que de toujours jouer sur la possibilité que les deux passent du bon temps à un moment donné. Je suis sûr et certain qu’une série de ce genre là gagnerait soit à le faire dès le premier épisode (comme Grey’s Anatomy l’a fait dans son temps, cassant la sempiternelle histoire problématique du bon moment pour passer à l’acte) ou alors à réellement faire fonctionner le tout comme des amis. Rien de plus.
Private Eyes n’est donc pas ce qu’il y a de plus novateur dans le monde des séries policières et le Canada ne change pas vraiment la formule. Global a sûrement pensé qu’elle avait une série gagnante ici et bien que cela reste honorable et correct, dès que l’on connaît un minimum les séries policières on voit déjà le tout venir en avance. Reste à voir comment Private Eyes va réussir à faire évoluer ses personnages (notamment la relation entre Matt et sa fille, qui n’est pas sans rappeler celle de Castle et Alexis, la relation entre Angie et Matt comme Castle et Beckett, etc.). De toute façon, je ne pense pas que j’attendais grand chose non plus et je serais sans aucun doute présent pour les neuf épisodes restant.
Note : 4.5/10. En bref, manquant d’originalité dans le fond, Private Eyes se concentre énormément sur la forme et c’est dommage.