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Critiques Séries : Nashville. Saison 4. Episodes 18, 19, 20 et 21.

Publié le 12 juin 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Nashville // Saison 4. Episodes 18, 19, 20 et 21. The Trouble with the Truth / After You’ve Gone / It’s Sure Gonna Hurt / Maybe You’ll Appreciate Me Someday.
SEASON FINALE


Liongate semble optimiste quand au renouvellement de Nashville en indiquant que des chaînes seraient apparemment très intéressées à l’idée de récupérer la série. Je serais bien moins optimiste personnellement et j’imagine donc que ces 4 épisodes sont les 4 derniers épisodes de l’histoire de Nashville. L’une des intrigues de cette fin de saison est l’histoire de l’émancipation de Maddie. Elle va avoir ce qu’elle voulait depuis le début, elle va être émancipée. Elle est avec Cash, seule mais à quel prix ? En effet, les évènements du procès avec des éléments du passé de Deacon remontant à la surface vont créer des tensions et une bagarre entre Deacon et Frankie au Beverly. Deacon fini en prison après que Frankie ait décidé de l’accuser d’avoir voulu le tuer. Tout cela va forcément remettre en cause la sécurité de son foyer. A quel point cela peut-il affecter Daphne ? Je pense que Maddie n’a pas pensé à sa petite soeur quand elle a laissé son avocat détruire le mari de sa mère sur son passé d’alcoolique. « The Trouble with the Truth » tente donc de rappeler qu’au fond toute l’histoire de Maddie n’était là que pour permettre à cette dernière de se rendre compte de la difficulté que c’est de vivre sans ses parents quand on en a encore besoin. Cela se voit donc à la fin de « Maybe You’ll Appreciate Me Someday ».

En guise de final, je pense qu’il ne fallait pas mieux que la conclusion de l’histoire de Deacon, de Maddie et un rassemblement familial digne de ce nom. Du coup, dans le registre nous avons tout ce qu’il faut et même plus encore. Le fait est que Nashville s’en sort royalement bien dans sa façon de dépeindre son univers et ses personnages, et c’est pour cela que j’aime cette série. Cash de son côté n’a pas apporté grand chose. Si la zizanie qu’elle a mis plus ou moins dans la série reste sympathique, elle n’a pas vraiment permis de creuser quoi que ce soit en profondeur. Son personnage n’a été qu’un accessoire dans une mécanique narrative assez simpliste. Au fond, Nashville ne cherche pas vraiment à proposer quelque chose de très novateur et se contente de faire tout ce que l’on attend d’elle. Heureusement que certaines intrigues sont appréciables, notamment celle de Maddie (en dehors de sa relation avec Cash), mais d’autres manquent un poil d’entrain. Je ne comprends pas vraiment pourquoi Nashville a voulu continuer à créer un problème de triangle amoureux entre Avery, Layla et Juliette. Cette dernière est amoureuse d’Avery, Layla est bien contente de profiter d’Avery. Mais franchement, était-ce nécessaire de nous dire que Juliette est jalouse et Layla aime bien torturer Juliette ?

Il n’y a rien d’intéressant dans ces retournements de situation amoureuses digne d’un mauvais épisodes des Feux de l’Amour. Je pense que le problème vient des scénaristes qui n’ont de cesse de répéter ici un schéma qui ne sied pas à cette relation. Mais bon sang, mettez Juliette et Avery ensemble, ou alors séparez les une bonne fois pour toute. La série a cependant eu la présence d’esprit de traiter intelligemment la façon dont Rayna gère l’émancipation de sa fille. C’était une très bonne opportunité et « After You’ve Gone » nous plonge là dedans avec une vraie sincérité. Connie Britton est parfaite dans le rôle de cette mère perdue qui se demande ce qu’elle a fait de mal pour sa fille. Et qui se soucis encore d’elle malgré le fait qu’elle ne soit plus à la maison. Mais ce que Rayna comprend c’est que Maddie fait exactement la même chose que quand Rayna était jeune. Elle voulait chanter, ne s’entendait pas avec son père, voulait être seule et commencer sa vie alors elle a fait la même chose que sa fille a fait. En tout cas, je trouve que Nashville fait les choses avec beaucoup de bons sentiments mais jamais surfaits. C’est grandement aidé par le casting bien évidemment. Et l’influence de Cash : faire signer à Maddie un contrat chez Lennox Hill, de qui Rayna voulait absolument protéger sa fille, c’était déjà pas mal.

Le fait que Cash soit un personnage aussi arrogant est assez sympathique mine de rien et ses interactions avec Rayna sont bonnes car la tension et la haine qu’il y a fonctionne. L’histoire de Juliette n’est pas aussi passionnante que l’on aurait apprécié qu’elle le soit. Scarlett et Gunnar n’ont pas forcément la plus belle partie de l’histoire de Nashville. En grande partie car ils ne sont pas les personnages les plus importants et pourtant, je trouve que Nashville a su en faire quelque chose de légèrement différent, quelque chose de presque touchant. Je n’en demandais pas beaucoup plus de la part de Nashville. Gunnar et Scarlett c’est une histoire qui a évolué au fil des années, qui ressemble à un vieux roman photo, et je crois que comme les souvenirs qui vieillissent et qui nous emplissent de nostalgie, cette romance me fait ressentir la même chose. Enfin, Will a aussi eu l’occasion de dire fièrement ce qu’il pense et notamment à celui qu’il aime de lui donner une seconde chance. C’était beau, très rapide, très furtif, mais je crois que la beauté de la scène ne se résume pas à sa durée mais bel et bien à tout le reste et tout ce qu’elle tente d’impliquer derrière. Finalement, à la fin Nashville ressemble ici à quelque chose de différent, tente de conclure une partie de l’histoire de la série au milieu de la conclusion de la saison. C’était touchant et je n’en voulais pas plus.

Note : 6/10. En bref, Nashville s’achève dans la simplicité qui a toujours été l’une de ses plus belles caractéristiques.

A noter : CMT s'est associée à Hulu pour renouveler la série pour une saison 5 de 22 épisodes.


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