Almost There // Saison 1. 10 épisodes.
BILAN
Le groupe DirecTV continue de produire des séries étonnantes pour Audience Network, une chaîne câblée dans un groupe de chaîne. Au bout de 10 épisodes, Almost There est plus ou moins ce qu’il fallait en attendre avec son lot de qualités et de défauts. Aidée par un casting éclectique, la série sort un peu du lot. Nous suivons donc les aventures de Jackson Cooper, incarné par Steven Pasquale (Do No Harm). C’est un célibataire éternel à New York et bien que le pitch de départ semble être quelque chose que l’on a déjà entendu des dizaines de fois, cette comédie romantique sait être charmante comme tout. Il faut dire que New York est la vie de tous les rêves romancés. Almost There a été créée par deux femmes de St. Louis qui n’avaient aucune expérience dans l’écriture d’une série télé et voulaient de l’argent afin de produire un pilote. L’intrigue principale n’est pas forcément la meilleure partie de la série (la recherche de Cooper pour Natalie). Le fait que les deux se ratent toujours, peu importe l’intelligence mise dedans, c’est un cliché qui a déjà été fait des dizaines de fois. Mais le fait que l’on retrouve tout un tas de poncifs de la comédie romantique n’est pas forcément une mauvaise chose pour autant. Cela permet de retrouver justement des tas d’éléments qui fonctionnent naturellement.
Je pense que Almost There n’a pas été créée pour être la comédie romantique la plus originale du monde mais simplement pour nous raconter une belle petite histoire charmante entre deux êtres sans en faire des caisses. Du coup, bien que le cliché soit un peu répétitif, il y a quelque chose de tendre là dedans et de sincère aussi qui se ressent. Steven Pasquale finit donc par ne plus être le meilleur atout dans la série quand les personnages secondaires deviennent bien plus intéressants. Les acteurs ne s’en sortent pas trop mal avec ce qu’ils ont entre les mains, peut-être même meilleur que la série ne le méritait réellement. Tout cela m’a un peu rappelé par moment Seinfeld même si l’histoire et la construction restent différents. Christopher Fitzgerald est à côté de ça le sidekick parfait, il est tout simplement hilarant. Il y a souvent quelque chose dans chaque chaque épisode qui n’a donné envie de rire plus que je n’aurais pensé rire. C’est ça la magie d’Almost There finalement, cette capacité que la série a à nous faire rire sans problème, alors que l’histoire est à côté ultra classique et déjà vu. Cela permet de mettre Almost There un peu plus au dessus de plusieurs comédies de network (même si cela ne vaut clairement pas The Mindy Project).
La comédie romantique en sitcom semble donc renaître encore une fois. Après The Mindy Project il y a quelques années, c’est au tour de la vision moderne de l’amour et des problèmes que cela peut engendrer. Avec Love, Judd Apatow avait tenté quelque chose, en mettant en scène les relations modernes, l’intérêt du smartphone dans les liens créés, etc. Avec You Me Her, DirecTV (également !) explore ce qu’une relation à trois implique. C’est toutes ces petites séries qui racontent des histoires différentes qui me plaisent, même si toutes ne sont pas forcément de la meilleure des qualités non plus. Parfois, les clichés sont les pires choses que l’on puisse voir dans une série et bien que cela ne soit pas forcément la plus grande des qualités de Almost There, la série reste agréable. On enchaîne les épisodes sans problème et l’on a envie de revenir à chaque fois. C’est très important dans une telle comédie mine de rien. J’espère désormais que la série aura droit à une saison 2 afin d’aller un peu plus loin dans l’histoire de Coop et Natalie car elle a énormément de potentiel si la série sort un peu de certains clichés du genre. L’issue de la saison est presque un peu trop facile mais elle reste cohérente et je pense que c’est tout ce qu’il nous fallait.
Par ailleurs, pour la petite anecdote, Maddie Corman, qui incarne la secrétaire de Cooper, est mariée dans la vraie vie à Jace Alexander (un réalisateur qui a réalisé des tas d’épisodes de New York Police Judiciaire) qui a permis à la série de sortir de terre et a réalisé les épisodes. Après avoir terminé la saison, il a été arrêté et a plaidé coupable pour possession de pornographie infantile, du coup le réalisateur a maintenant un pseudonyme dans les crédits d’Almost There.
Note : 5.5/10. En bref, une agréable petite comédie romantique, pleine de clichés certes mais feel-good.