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Critique Ciné : The Door (2016)

Publié le 14 juin 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

The Door // De Johannes Roberts. Avec Sarah Wayne Callies, Jeremy Sisto et Suchitra Pillai-Malik.


The Door repose sur pas mal de bases classiques du thriller horrifique. Avec des apparitions, du surnaturel utilisé sous un angle assez original puisqu’au travers des traditions hindous, sans compter sur certaines séquences plutôt intéressantes en termes d’horreur, The Door s’avère par moment efficace. Johannes Roberts (Storage 24) et Ernest Riera (Forest of the Damned 2) ont tenté de raconter une histoire déjà vu avec intelligence. Produit par Alexandre Aja, ce dernier semble savoir sur quels films miser car même si The Door est loin d’être le film de l’année, cela n’en reste pas moins un film d’horreur de bon goût. Il y avait pourtant tout pour faire une série Z, ne serait-ce que pour le côté déjà vu de l’ensemble. Sauf que le film est différent de tout ça, grâce à quelques bons effets de style de la part d’un jeune réalisateur plus inspiré que je n’aurais probablement pu l’imaginer. Bien entendu, il n’y a pas de grandes surprises là dedans, pas de grandes révélations, mais le tout fonctionne étrangement bien car derrière ce film ultra classique que cache une volonté de nous faire plaisir jusqu’au bout.

Une famille américaine mène une paisible existence en Inde jusqu'à ce qu'un accident tragique prenne la vie de leur jeune fils. La mère, inconsolable, apprend qu'un rituel antique peut lui permettre de lui faire un dernier adieu. Elle voyage alors jusqu'à un ancien temple, où se trouve une porte qui sépare le monde des vivants et celui des morts. Mais quand elle désobéit à l'avertissement sacré de ne jamais ouvrir cette porte, elle bouleverse alors l'équilibre entre les deux mondes.

Johannes Roberts est le premier responsable de la réussite de The Door. En effet, en nous plongeant à sa façon dans cet univers fantastico-horrifique, il joue avec les apparitions, les mouvements de caméra et le suspense sans jamais nous donner envie de décrocher. Le film joue par moment un vrai rôle hypnotique ce qui est une très bonne chose qui arrive rarement dans ce genre de films plutôt convenus. Accessoirement, The Door est un film qui parle de deuil difficile alors que la mère d’un enfant a dû laisser ce dernier au fond de l’eau périr afin de sauver sa fille en priorité. La scène de l’accident est terrible et créée un flot d’émotions qui permet au téléspectateur de s’attacher rapidement à cette mère qui a énormément de mal à dire au revoir, qui va faire une tentative de suicide. Si la fin du film est un poil prévisible et qu’il implique forcément une sorte de suite avec les mêmes conséquences, The Door sait plutôt bien s’accommoder de la simplicité et du déjà vu de son récit. Par ailleurs, Johannes Roberts sait utiliser le jump-scares, bien qu’il y en ait parfois un peu trop à mon goût mais cela ne gâche pas pour autant le plaisir que l’on peut prendre devant ce film.

Oui, The Door n’en avait pas forcément besoin (en tout cas, pas d’autant de scènes de ce genre là) mais au delà de ça, cela permet de se maintenir au coeur de l’horreur plus que du côté dramatico-fantastique qu’il y a en parallèle. The Door est donc un film équilibré entre horreur et émotions qui change de ce que l’on a pour habitude de voir dans le genre depuis quelques années maintenant. Alexandre Aja a su démontré qu’il savait sur quels films misés et celui-ci est une assez belle réussite dans son genre. Le grand fan de films d’horreur que je suis avait bien besoin d’un tel film pour passer un bon moment. Accessoirement, Sarah Wayne Callies s’avère être une bonne héroïne. Celle que beaucoup raillent encore pour sa prestation dans The Walking Dead reste pour moi une bonne actrice (oui, j’ose encore le dire) qui ne démérite pas avec la matière qu’elle a entre les mains.

Note : 6/10. En bref, grâce à de bonnes trouvailles et un coeur plus intelligent que la plupart des films du genre, The Door est une assez bonne surprise.


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